Mardi 19 novembre 2024, le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, a officiellement déclaré la fin des opérations de secours suite au double éboulement dévastateur survenu le 5 novembre dernier à la Falaise de Dschang. « Les fouilles sont finies », a-t-il affirmé dans une déclaration relayée par la radio nationale, marquant la fin de deux semaines d’efforts intensifs des équipes de secours.
Opérations de secours à la falaise de Dschang
Un bilan humain et matériel lourd
Selon les autorités, 12 corps ont été extraits des décombres et deux blessés graves ont été pris en charge dans des établissements de santé. Outre les pertes humaines, le bilan matériel est également conséquent : « trois engins lourds, ainsi que trois voitures de petit gabarit et une moto » ont été retirés des débris.
Le drame a débuté par un premier éboulement, survenu vers 10h30, qui a interrompu la circulation, bloquant de nombreux véhicules sur la route. Un second glissement, plus destructeur, s’est produit à 14h30 au même endroit, ensevelissant les trois machines déployées pour dégager la voie, plusieurs véhicules de transport collectif, des motocycles et des passants. Parmi les rares survivants, Kevin Mbafou, conducteur de la pelle chargeuse de la commune de Dschang, a été miraculeusement secouru vivant, comme l’a confirmé le maire Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou.
Pompiers, volontaires et forces locales ont œuvré jour et nuit pour retrouver les victimes et sécuriser la zone. Malgré leurs efforts, plusieurs personnes restent portées disparues.
Appel à la prévention et à la vigilance
Dans un communiqué récent, Awa Fonka Augustine a invité les populations à éviter les installations dans des zones à risque, notamment les terrains marécageux, les pentes des collines et montagnes, ainsi que les sols composés de sable ou d’argile. Il a également exhorté les autorités compétentes à renforcer les campagnes de sensibilisation et à mettre en place des mesures préventives pour éviter de nouvelles tragédies.
Cette déclaration fait écho à une alerte de l’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc), qui a identifié trois départements particulièrement exposés aux éboulements : la Menoua, où se situe la Falaise de Dschang, le Haut-Nkam et le Ndé.
Une alerte sur fond de changements climatiques
Les experts de l’Onacc ont rappelé que les éboulements sont exacerbés par les pluies diluviennes de ces dernières années, conséquence directe du réchauffement climatique. Ils appellent à une planification urbaine plus rigoureuse et à une gestion des risques renforcée pour protéger les populations.
Alors que les opérations de secours prennent fin, les autorités locales et nationales doivent désormais répondre à une question cruciale : comment éviter qu’un tel drame ne se reproduise ?
