L’arrestation de Danny Jordaan, président emblématique de la Fédération sud-africaine de football (SAFA) depuis 2013, secoue le monde sportif en Afrique du Sud. Jordaan, qui a joué un rôle crucial dans l’organisation de la Coupe du monde 2010, a été interpellé mercredi matin dans le cadre d’une enquête pour détournement de fonds et fraude.
Selon les premières informations, il aurait utilisé 1,3 million de rands, soit environ 68 000 euros, pour financer des services de relations publiques et de sécurité à titre personnel. Cette affaire survient après des mois de suspicions qui ont terni l’image du dirigeant, autrefois respecté pour ses succès au sein de la FIFA.
L’interpellation de Jordaan intervient dans un climat de plus en plus tendu au sein de la SAFA. Certains membres du comité exécutif estiment que son style de gestion, souvent qualifié d’autoritaire, est devenu intolérable. Alors qu’il est toujours en poste pour l’instant, des voix s’élèvent en coulisses pour réclamer sa démission.
Cette pression interne montre que l’arrestation pourrait être un catalyseur pour un changement de leadership dans la fédération, où Jordaan fait face à une contestation croissante, comparable à ce qui s’est récemment produit dans d’autres pays de la région comme le Lesotho.
Alors qu’il doit comparaître devant le tribunal dans l’après-midi, l’avenir de Danny Jordaan reste incertain. Ses partisans soulignent toujours ses contributions majeures au football sud-africain, mais ses détracteurs estiment que ses dernières actions entachent durablement son héritage.
Ce scandale pourrait marquer la fin d’une ère pour la SAFA, qui devra désormais faire face à la tâche ardue de redorer son blason tout en naviguant dans une crise interne de gouvernance.
