Écarté des terrains pour six mois, Samuel Eto’o, président de la Fecafoot, ne compte pas rester silencieux face à la décision choc de la FIFA. Sanctionné lundi dernier par l’instance mondiale du football, le légendaire attaquant n’a pas tardé à faire entendre sa voix.
Plutôt que de plier sous le poids de cette exclusion, le « lion indomptable » prépare sa riposte, laissant entendre que la guerre n’est pas encore terminée. Le monde du football retient son souffle, car Eto’o n’a jamais été du genre à abandonner le combat.
Une suspension aux allures de coup de tonnerre
La FIFA l’accuse d’avoir exercé une pression « inacceptable » sur les officiels lors du match Cameroun-Brésil, comptant pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde U20 féminine. En contestant ouvertement le penalty accordé aux Brésiliennes, l’ancien capitaine des Lions Indomptables aurait, selon la FIFA, violé les règles de fairplay. L’interdiction de six mois s’applique à toutes les compétitions internationales où le Cameroun est engagé, que ce soit pour les équipes masculines, féminines ou les catégories de jeunes. Un coup dur pour Eto’o.
Une réplique au vitriol d’Eto’o
Ce mardi soir, Samuel Eto’o n’a pas mâché ses mots pour répondre à cette décision qui, selon lui, relève d’une injustice manifeste. Par la voix de son secrétaire général à la Fecafoot, Blaise Djounang, il a publié un communiqué cinglant, dénonçant « des erreurs d’arbitrage flagrantes ». Le penalty qui a changé le cours du match contre le Brésil aurait été « entaché d’irrégularités manifestes ». L’ancien numéro 9 du FC Barcelone n’a pas hésité à pointer du doigt l’arbitre du match, qu’il accuse d’avoir répété les mêmes erreurs que lors de la phase de poules contre la Colombie.
Un combat pour l’honneur
Dans son communiqué, il va plus loin et fustige une interprétation « arbitraire » de son comportement par la FIFA. « Je n’ai fait que signaler des faits avérés, visibles pour tous, sur des décisions qui ont clairement faussé les résultats du match », affirme-t-il. L’icône camerounaise se pose en défenseur de la vérité, refusant de se laisser bâillonner. « Il est hors de question de se taire face à une telle injustice. » Pour lui, cette suspension est non seulement infondée, mais aussi un affront à sa mission à la tête de la Fecafoot.
Eto’o ne compte pas se laisser faire
Bien décidé à ne pas laisser cette affaire ternir son image, Samuel Eto’o prépare sa contre-attaque. Le communiqué précise que la Fecafoot « envisage de faire appel de cette décision » et qu’un recours sera déposé devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Pour l’ex-buteur, cette suspension n’est qu’une épreuve supplémentaire sur son parcours et il est prêt à utiliser tous les moyens légaux à sa disposition pour rétablir son honneur et celui du football camerounais.
Une bataille qui ne fait que commencer
La suspension d’Eto’o pourrait avoir des répercussions bien au-delà des terrains de football. Au Cameroun, cette affaire alimente déjà les conversations. Certains y voient une tentative de la FIFA de saper le leadership d’Eto’o, tandis que d’autres appellent à un règlement pacifique de cette situation explosive. Mais une chose est certaine : Samuel Eto’o n’est pas du genre à rester silencieux face à l’adversité. Le combat qu’il mène aujourd’hui pourrait bien redéfinir les relations entre les instances sportives et les dirigeants du football en Afrique.