FOOTBALL / GABON : UN SYSTÈME DE PÉDOPHILIE, LES TÉMOIGNAGES RÉVOLTANTS DES VICTIMES.

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FOOTBALL / GABON : UN SYSTÈME DE PÉDOPHILIE, LES TÉMOIGNAGES RÉVOLTANTS DES VICTIMES

Le football gabonais traverse un véritable cataclysme. Ces révélations ont entraîné l’arrestation de plusieurs acteurs du football gabonais , dont l’entraîneur Patrick

Assoumou Eyi, dit « Capello », et du président de la fédération Pierre-Alain Mounguengui, remis en liberté plus tard dans l’attente d’une décision de justice.

Parfait Ndong, en 2019, après 33 sélections avec les panthères du Gabon, a joué au Portugal avant de rentrer dans son pays où il tient une école de foot.

Dès son retour, il se rend compte que les abus sexuels sur les joueurs mineurs sont monnaie courante.

« Je ne pouvais que le dénoncer, je ne pouvais pas le garder pour moi, car j’ai aussi des enfants », révèle-t-il dans le documentaire de la BBC.

Ndong s’assure d’avoir alerté toutes les instances sportives et politiques du pays. « Personne n’a voulu m’écouter », dit l’ancien joueur du Petrosport Football Club. Il s’est ensuite dirigé vers les médias locaux, en vain.

Les choses évoluent en décembre 2021, le quotidien britannique The Guardian mentionne dans une prospection de Romain Molina plusieurs visages du foot gabonais trempés dans une doctrine de pédophilie en place depuis plusieurs années.

Une victime présumée « Ces garçons faisaient couler du sang »

Une trentaine de joueurs interviewés parlent d’une « culture d’abus sexuels ancrés dans le foot gabonais ». Aucun n’a voulu témoigner à visage découvert ; leurs témoignages ont été repris par des acteurs. « Ils entraient dans nos chambres au milieu de la nuit. Je voyais d’autres garçons se faire emmener. Ils n’avaient pas le choix. […] Ces garçons faisaient couler du sang. Dans les toilettes et les douches, nous pouvions voir le sang sortir de leurs fesses. Ils ne pouvaient pas jouer lors du match suivant, ils ne pouvaient plus courir. »

Deuxième témoignage : « J’étais tellement choqué que je n’ai pas trouvé les mots pour parler. Il ne me restait que les larmes. J’ai vu comment ils ont commencé à violer mon ami. Je l’ai regardé dans les yeux, et il m’a regardé comme s’il me disait : « Allez, finissons-en ». Je me suis levé et j’ai voulu partir, mais la porte était verrouillée. Ils m’ont attrapé et jeté au sol. J’ai essayé de les repousser, mais ils m’ont forcé à les masturber et à leur faire une fellation. Je leur ai dit que je ne pouvais pas le faire. J’ai pleuré et crié, jusqu’à ce qu’ils en aient fini avec mon ami. Ils l’ont laissé partir et ils m’ont dit que je ne serais plus jamais sélectionné. Et que si j’osais parler de ce qui s’était passé, ma famille serait tuée. »

Patrick Assoumou Eyi, dit « Capello », l’un des entraîneurs accusés, a il y a longtemps été arrêté et attend son procès dans les geôles. Deux autres sont en prison. « Je ne comprends toujours pas pourquoi certains sont en prison et d’autres non », dit l’ancien défenseur a la BBC. « Les enfants sont toujours exposés », lance un autre témoin.Quant au président de la Fegafoot, Pierre-Alain Mounguengui, il avait été mis en examen et placé sous mandat de dépôt dans la capitale gabonaise pour « non-dénonciation de crimes de pédophilie » à la suite des premiers aveux . Il est aujourd’hui toujours de service et membre du comité exécutif de la CAF, soutenu, selon BBC Afrique, par le président de la confédération africaine, Patrice Motsepe.

H.F

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