La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) est à la recherche d’un nouvel équipementier. Depuis la résiliation de son contrat avec One All Sports, officialisée le 6 août dernier, l’instance dirigée par Samuel Eto’o se retrouve en pleine turbulence, naviguant à vue pour habiller dignement ses Lions Indomptables. Cette rupture brutale n’est pas sans conséquences : le retrait précipité du logo de One All Sports des tenues d’entraînement des joueurs marque un tournant décisif dans cette affaire.

Au cours des premières séances d’entraînement de l’équipe nationale lundi 7 Octobre, des photos diffusées sur les réseaux sociaux montrent Vincent Aboubakar et ses coéquipiers arborant des maillots épurés, floqués des seuls logos de la Fecafoot et de l’équipe nationale, en l’absence de toute signature de l’équipementier américain. Une image qui résume bien l’embarras dans lequel se trouve la fédération, à l’approche du match décisif contre le Kenya.
Une seule question sur toutes les lèvres: qui pour habiller les quintuples champions d’Afrique ? Depuis l’appel à candidatures lancé fin août, la Fecafoot a repoussé la date limite du dépôt des offres au 15 octobre, traduisant un retard de plus dans la quête d’un nouvel équipementier. Pourtant, la précipitation initiale à fixer la première date au 30 septembre laissait présager qu’un accord avec une grande marque était déjà en coulisses. Mais le silence de géants tels que Adidas ou Nike prouve que le deal reste encore à conclure.
Derrière cette situation, c’est l’image même du Cameroun qui est en jeu. Véritable icône du football africain, l’équipe nationale, avec ses cinq étoiles de champion d’Afrique, mérite une représentation à la hauteur de son prestige. Et pourtant, les grands équipementiers semblent traîner le pas, laissant les Lions sans « peau », à la veille d’échéances sportives cruciales.
Le retrait du logo de One All Sports s’apparente davantage à une manœuvre de prudence. En évitant de continuer à arborer une marque avec laquelle elle est en rupture, la Fecafoot cherche à se prémunir de tout risque juridique. Mais cela ne fait qu’exacerber la tension autour de l’avenir des Lions Indomptables, qui pourraient entrer sur le terrain vendredi face au Kenya avec des maillots sans équipementier. Un comble pour une nation de football de cette envergure.

Alors que la date fatidique du 15 octobre approche, les espoirs reposent sur une solution rapide, voire in extremis. D’autant plus que les échéances sportives ne permettent pas d’attendre. Les doubles confrontations face au Kenya, en éliminatoires de la CAN 2025, constituent des enjeux de taille pour les Lions, qui devront défendre leurs couleurs.
Cette absence momentanée d’équipementier pour les Lions Indomptables, met en lumière les complexités internes d’une fédération qui, après avoir pris de grandes décisions, doit maintenant en assumer les conséquences tout en évitant l’impasse. En attendant, les supporters et observateurs du monde entier suivent de près cette « affaire de maillots », espérant un dénouement heureux pour l’une des équipes les plus iconiques du continent africain.
Dans les coulisses, la Fecafoot a encore quelques jours pour réajuster son tir. Mais la question demeure : Samuel Eto’o et son équipe sauront-ils trouver une marque qui collera à la stature des Lions Indomptables dans les délais ?