Ce 24 septembre 2024, le gouvernement de transition et les acteurs de la filière apiculture ont entamé des discussions sur la possibilité d’exporter et labelliser le miel produit localement. Cette discussion s’est tenue dans le cadre du 1er sommet national d’apiculture initié par le Président de la transition le Général Clotaire Brice Oligui.
Apiculture Gabon, a l’origine de l’initiative
Cette idée aurait germée suite à un entretien tenu entre le ministre du Commerce, des PME-PMI chargé des Activités Génératrices de Revenus, Parfaite Amouyeme Ollame épouse Divassa, et la promotrice d’une jeune entreprise appelée « Apiculture Gabon », le 18 septembre 2024.
Il s’agit d’une jeune gabonaise qui se serait lancée dans la production du miel. Un produit très prisé à l’étranger, particulièrement en France. Madame Suzie ambitionne donc de s’imposer dans le secteur apicole et produire à grande échelle le miel du Gabon puis engager les exportations de ce produit. Elle envisage d’inciter d’autres jeunes à se lancer à travers des ateliers de renforcement de capacité », pour le ministère du Commerce la forte demande du miel à travers le monde, ouvre une opportunité inédite pour le Gabon. Le gouvernement voit en cette ouverture une occasion de se positionner et d’asseoir sa position sur le plan international. Les autorités gabonaises envisagent donc la labellisation du « miel du Gabon » qui, semble bien meilleur par rapport à certains proposés sur le marché.
Cette labellisation favoriserait l’accès aux grands marchés et une ouverture à l’étranger.
Le pays sollicite l’appui de la FAO pour atteindre ses objectifs
Afin d’atteindre ces objectifs, les responsables de ce projet ont été en contact avec l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), qui s’est engagée à soutenir les associations au niveau local. Ce projet, soutenu par l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), vise à orienter le Gabon et ses partenaires vers une production industrielle du miel dans la localité de Djoutou, entre Franceville et Moanda.
Dans cette veine, les apiculteurs de la commune qui, pour le moment, produisent du miel de façon artisanale devront suivre des formations avant que leur soit restituée l’infrastructure qui devrait favoriser l’emploi des jeunes de la commune et de ses environs.
Dans le cas où le Gabon adopterait la labellisation de son miel, cela pourrait accroître sa valeur en étant reconnu par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). Effectivement, un pays voisin du Gabon tel que le Cameroun en profite déjà. Le poivre de Penja et le miel blanc d’Oku sont les deux produits qui ont été classés IG par l’OAPI dans ce pays. Le pays est actuellement en train de terminer le processus de labellisation de son cacao rouge, qui a commencé en 2017. D’après des spécialistes de l’IG, le coût du kilogramme de poivre de Penja a presque doublé en quatorze ans depuis sa labellisation en 2013. Son prix est passé de 2 500 à 3 000 FCFA en 2008 à près de 20 000 FCFA en 2022 sur le marché local.