Le ministre de l’Énergie et porte-parole du gouvernement gabonais, Séraphin Akuré-Davin, a annoncé mercredi soir que le premier tour de l’élection présidentielle se tiendra le samedi 12 avril 2025, de 7h à 18h, conformément à un décret adopté en conseil des ministres. Cette annonce marque une étape décisive dans la préparation de ce scrutin, organisé selon la nouvelle constitution adoptée par référendum en novembre 2024.

Ce texte prévoit un mandat présidentiel de sept ans, renouvelable une seule fois, et un mode d’élection majoritaire uninominal à deux tours. Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue au premier tour, un second tour sera organisé quatorze jours après l’annonce des résultats. En cas d’empêchement d’un des candidats qualifiés pour le second tour, il sera remplacé par le suivant dans le classement.
La nouvelle constitution impose également des critères stricts : seuls les Gabonais âgés de 35 à 70 ans peuvent se porter candidats. Par ailleurs, le nouveau code électoral, en cours de promulgation, introduit une innovation majeure en autorisant les militaires, magistrats et comptables publics à participer aux élections, une possibilité qui leur était auparavant refusée.
Pour l’instant, aucune candidature officielle n’a été déclarée. Le président de la Transition, éligible selon les textes en vigueur, reste silencieux sur ses intentions. Une éventuelle candidature nécessiterait qu’il se mette en disponibilité de l’armée, conformément aux dispositions légales.
Alors que le Gabon s’apprête à vivre un moment crucial pour son avenir politique, l’incertitude plane sur les principaux acteurs de cette élection. La date est fixée, mais la campagne reste encore à écrire.