Le 22 juillet, le Conseil supérieur de la magistrature a infligé une sanction sévère à Linda Bongo Ondimba en la suspendant jusqu’en 2029 et la rétrogradant. Cette décision découle de son implication dans trois des onze affaires examinées.

Linda Bongo Ondimba, magistrate de premier degré et Directrice des affaires sociales et de la Protection de l’enfance au Ministère de la Justice, s’est distinguée par son engagement en faveur des droits des enfants et des femmes. Toutefois, son militantisme politique au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) lors de l’élection présidentielle d’août 2023 semble avoir joué en sa défaveur.
Paulette Akolly, secrétaire permanente du Conseil supérieur de la magistrature, a annoncé que la suspension et la rétrogradation de Linda Bongo Ondimba résultait de son implication active dans la campagne électorale de son frère, l’ancien Président Ali Bongo Ondimba. Cette conduite, jugée incompatible avec ses fonctions judiciaires, a été perçue comme une atteinte à l’intégrité et à l’indépendance de la magistrature.
La nouvelle de cette sanction a pris de court bon nombre de ses collègues et de ses soutiens. Reconnue pour son militantisme en faveur des droits humains, elle a souvent été en première ligne pour défendre les plus vulnérables. Cette suspension met en lumière les tensions entre les engagements politiques personnels et les devoirs professionnels des magistrats au Gabon.

Sa suspension usqu’en 2029, assortie d’une rétrogradation, envoie un signal fort sur la nécessité de maintenir l’intégrité et l’indépendance de la magistrature au Gabon. Cette décision reflète une volonté de dissocier les fonctions judiciaires de toute influence politique, assurant ainsi une justice équitable et impartiale pour tous.