Échec et mat pour 19 candidats ayant déposé leurs dossiers de candidature pour la course à la magistrature suprême. La commission nationale d’organisation et de coordination des élections n’a validé que 4 des 23 candidatures pour la présidentielle du 12 avril 2025. Parmi les heureux élus, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, chef de la transition, et Alain Claude Billie By Nze, dernier Premier ministre du régime déchu, se préparent à un affrontement électoral décisif.

Derrière eux, la liste des recalés laisse place à une vague d’indignation. Pierre Claver Maganga Moussavou, ancien Vice-Président et figure du Parti Social-Démocrate, voit sa candidature rejetée pour cause de limite d’âge. Un critère qu’il juge discriminatoire et qu’il dénonce avec virulence, refusant d’accepter ce qu’il perçoit comme une mise à l’écart injustifiée. Même sort pour Jean Rémi Yama, syndicaliste fraîchement converti à la politique, dont le dossier a été écarté pour un défaut d’acte d’état civil, une raison qu’il estime infondée.
Les femmes n’ont pas été épargnées par cette vague d’exclusions. Marlène Essola Nfountame et plusieurs autres prétendantes voient leurs ambitions brisées par des délais administratifs jugés trop serrés. Entre lenteurs bureaucratiques et signatures manquantes, certaines n’ont même pas eu la possibilité de déposer un dossier complet avant la date limite.
Tandis que les contestations se multiplient, le ministère de l’Intérieur reste ferme sur sa position. La liste provisoire des candidats en lice est désormais connue, et les recalés n’ont que 72 heures pour déposer un recours devant la Cour constitutionnelle. Dans l’arène politique gabonaise, la bataille est lancée, et seuls quatre candidats peuvent encore espérer décrocher la magistrature suprême.