GABON – SALON INTERNATIONAL DU LIVRE : LES LANGUES LOCALES A L’HONNEUR

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Le Salon international du livre de jeunesse de Libreville, a débuté le 9 avril dernier. L’objectif principal était de mettre en avant les langues vernaculaires gabonaises à travers une exposition d’ouvrages. Le processus consistait à mettre en avant  des livres de prénoms, de chants, de contes, de mots mêlés, d’alphabet et bien d’autres.

Parmi la vaste sélection d’ouvrages exposés pour promouvoir la littérature jeunesse, ceux dédiés aux langues gabonaises occupent une place significative. Princilia Hahima, l’une des promotrices de ces publications, souligne leur contribution à la préservation et à la mise en valeur du patrimoine gabonais à travers une diversité de productions.

« Nous faisons la promotion du patrimoine gabonais à l’exemple du livre Izeva, qui veut dire jeux en langue myènè. Ce livre est un condensé de mots mêlés en plusieurs langues du Gabon, en punu, en fang, en myènè, en nzébi » a-t-elle déclaré.

Depuis le début du Salon, une variété de visiteurs, incluant des élèves, des étudiants et des personnalités, ont exprimé leur satisfaction face à la mise en avant des diverses langues locales.

Selon Jérémy Rogombi, un autre contributeur, l’Alphabet Myènè, baptisé « Alphabet Nange » (gnagué), a émergé pour pallier le manque de certaines lettres et symboles observé dans l’alphabet élaboré par Raponda Walker.

« Nous avons remarqué que feu Raponda Walker n’avait pas pu transcrire certains caractères, du fait peut-être du manque de ces lettres et mots dans les ordinateurs et autres outils utilisés à son époque » a-t-il expliqué.

Jérémy Rogombi souligne que certains mots avaient été assimilés au français. L’alphabet « nange » comble ces lacunes en utilisant les caractères manquants, améliorant ainsi le dictionnaire de Raponda Walker sans le contredire.

Il est important de noter que toutes les organisations et auteurs engagés dans la promotion des langues nationales aspirent à leur intégration dans le système éducatif gabonais.

Au-delà de l’exposition d’ouvrages, le SILJL témoigne de l’aspiration commune de nombreux acteurs à voir les langues nationales gabonaises pleinement intégrées dans le système éducatif du pays. Cette volonté reflète une prise de conscience croissante de l’importance de préserver et de promouvoir la diversité linguistique comme un élément clé du développement culturel et éducatif.

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