La Guinée Équatoriale a officiellement intégré le projet de gazoduc reliant le Maroc au Nigeria, marquant une avancée importante dans le secteur énergétique africain. Cette décision illustre un élargissement significatif du projet vers l’Afrique centrale et renforce l’idée d’une intégration régionale via des infrastructures énergétiques.
Annoncé lors d’une cérémonie officielle à Malabo en présence des représentants des États membres et des parties prenantes, cet accord souligne l’engagement de la Guinée Équatoriale dans l’un des projets énergétiques majeurs du continent. Le coût total du projet étant estimé à 25 milliards de dollars, l’inclusion de nouveaux partenaires régionaux comme la Guinée Équatoriale pourrait faciliter son financement et sa durabilité à long terme.
Le gazoduc, une fois terminé, s’étendra sur plus de 5 600 kilomètres à travers plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et centrale pour acheminer le gaz naturel jusqu’au Maroc, d’où il pourra être exporté vers l’Europe. Ce projet représente une occasion unique de diversifier les sources d’énergie, de renforcer la sécurité énergétique des pays africains concernés et de répondre à la demande européenne pour des sources d’énergie fiables et alternatives.
Les enjeux économiques et stratégiques sont importants. Pour la Guinée Équatoriale, déjà dotée d’un secteur gazier significatif, cette initiative ouvre de nouvelles opportunités pour l’exportation de ses ressources et pour les investissements dans les infrastructures locales. Le ministre équato-guinéen des Mines et des Hydrocarbures, GABRIEL MBAGA OBIANG LIMA, a affirmé lors de la signature que cette intégration représente « un tournant décisif pour la coopération énergétique en Afrique centrale » et « renforcera également la position de notre pays sur le marché mondial de l’énergie. »
En termes environnementaux, le gaz naturel est souvent considéré comme une alternative plus propre aux autres combustibles fossiles. La transition vers cette ressource pourrait aider les pays de la région à diminuer leurs émissions de carbone, en accord avec les engagements climatiques internationaux.
Sur le plan socio-économique, la construction du gazoduc devrait générer des milliers d’emplois et, une fois opérationnel, améliorer l’accès à l’énergie dans les zones éloignées des réseaux traditionnels, réduisant ainsi la pauvreté énergétique et stimulant le développement économique local.
La participation de la Guinée Équatoriale pourrait également inciter d’autres nations d’Afrique centrale à rejoindre le projet, renforçant ainsi l’objectif d’une intégration énergétique continentale. La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a salué cette avancée, soulignant le potentiel de cette alliance pour devenir un modèle de coopération interrégionale en matière de développement durable.