L’avenir agricole du continent africain est au centre d’un sommet exceptionnel organisé par l’Union africaine à Kampala, en Ouganda. Depuis deux jours, ministres et experts venus de toute l’Afrique se penchent sur une nouvelle stratégie pour renforcer la sécurité alimentaire. Ce samedi 11 janvier, troisième jour de discussions, est marqué par la présence de plusieurs chefs d’État et l’adoption de la Déclaration de Kampala, qui servira de feuille de route pour l’agriculture africaine dans la prochaine décennie.
Les discussions ont souligné l’importance d’une approche unifiée pour faire face aux défis transfrontaliers. Un ministre a ainsi rappelé : « Les perturbations climatiques, telles que les invasions de criquets pèlerins ou l’apparition de la chenille légionnaire qui ravage nos cultures, ne respectent aucune frontière. Les inondations non plus : le Soudan du Sud est confronté à des glissements de terrain et des crues dévastatrices provoquées par de fortes pluies, tout comme ici en Ouganda. Cela montre que nous devons agir ensemble, en tant qu’Afrique unie, pour trouver des solutions communes à ces défis. »
Avec une population jeune et en constante augmentation, l’Afrique mise sur l’innovation et l’anticipation pour garantir la sécurité alimentaire. Parmi les pistes évoquées, on trouve la promotion de cultures à forte valeur nutritionnelle et l’amélioration de la gouvernance des systèmes agroalimentaires. Comme l’a souligné le ministre ougandais de l’Agriculture : « Nous ne devons pas seulement avancer avec notre époque, mais bien la devancer. »
Ce sommet marque ainsi un tournant dans la coopération régionale et la vision de l’Afrique pour son agriculture, avec un objectif clair : construire un avenir durable et résilient face aux défis climatiques et démographiques.
