C’est à la suite des organisations sous-régionales et continentales, que le 63ème Groupe d’action ministérielle du Commonwealth (CMAG), réuni le 18 septembre 2023, en marge des travaux de la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations unies qui s’est tenue à New York, a décidé de la suspension partielle du Gabon de cette organisation intergouvernementale pour une durée de deux ans.
Selon le communiqué final de cette organisation, si des “progrès acceptables” ne sont pas réalisés dans un délai de 2 ans, il sera envisagé de suspendre “totalement” le Gabon du Commonwealth. “Le Groupe a appelé le Gabon, en tant que membre du Commonwealth, à en respecter les valeurs et principes et à organiser des élections crédibles dans les plus brefs délais et dans un délai maximum de 2 ans à compter du 30 août 2023”.
Le Gabon a officiellement adhéré au Commonwealth, en juin 2022 à Kigali au Rwanda. Cette suspension est consécutive à la prise effective du pouvoir par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) le 30 août 2023. Elle s’inscrit, pour ainsi dire, dans le prolongement des principes énoncés et défendus par le Commonwealth.
Pour autant, le Groupe d’action ministérielle a exhorté la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland, à poursuivre sa mission de bons offices auprès du Gabon, en maintenant son assistance technique en vue d’un retour à la normale. Une mission qu’elle avait entamée au début de ce mois en se rendant à Libreville où elle avait rencontré les autorités du CTRI. Selon le site d’actualités gabonais Le Nouveau Gabon, Le Groupe d’action ministérielle du Commonwealth a également appelé les militaires au pouvoir à garantir « l’intégrité personnelle, la sécurité, la santé et les droits humains de l’ancien président Ali Bongo Ondimba, des membres de sa famille et de son gouvernement ». Lors d’une mission d’enquête de trois jours au Gabon effectuée début septembre, la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland KC, a fait comprendre aux différents acteurs les risques que le Gabon encourt en cas de non-retour à l’ordre constitutionnel d’ici 24 mois.
rédigé par T.N