Le projet de décret portant statut des fonctionnaires du département de l’Éducation nationale a été adopté le 27 septembre par le Conseil de gouvernement. Les quatre principaux syndicats ayant pris part au dialogue se disent surpris par la version approuvée par le gouvernement, soulignant qu’elle ne prend pas en compte les propositions d’amendement qui ont été formulées.

Younes Firachine, le secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement (CDT), considère que la démarche du Ministre de l’Éducation Nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, va à l’encontre des principes et du processus de concertation établis dans le cadre du dialogue au sein de la commission conjointe ministère-syndicat. Le projet de décret portant statut des fonctionnaires du département de l’Éducation nationale fait encore l’objet de mésentente, même après deux longues années de dialogue. Le front des quatre syndicats d’enseignants les plus représentatifs ayant pris part à ce dialogue sectoriel avec le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports a souligné avoir adressé au ministère une série de proposition à intégrer dans le projet final avant de le soumettre dans le circuit législatif et réglementaire. Mais les remarques des syndicats n’ont pas été prises en comptes.
le Front syndical, composé de la Fédération nationale de l’enseignement (UMT), du Syndicat national de l’enseignement (CDT), de la Fédération libre de l’enseignement (UGTM) et du Syndicat national de l’enseignement (FDT) a proposé quelque 43 amendements au projet de statut particulier, après avoir reçu la première mouture le 20 septembre 2023. Le ministre de l’éducation nationale Chakib Benmoussa a déclaré que ledit statut avait été élaboré de manière participative et en concertation avec les syndicats signataires de l’accord du 14 janvier 2023. Il a ajouté qu’une haute commission avait été constituée comprenant le représentant du ministère et les secrétaires généraux des quatre syndicats et que cette haute commission avait tenu six réunions au cours desquelles une commission technique, composée de représentants de l’administration et des syndicats, a tenu 24 réunions pour élaborer ce nouveau statut.
Mais selon Younes Firachine, ce changement d’approche poussera les syndicats, en particulier le syndicat affilié à la CDT, à convoquer leurs instances décisionnelles afin de décider des mesures à prendre en réaction à ce changement. Pour lui, le ministère a rompu l’accord conclu en janvier 2023 en adoptant unilatéralement la version qu’il a proposée du projet de décret, sans tenir compte des amendements présentés par les syndicats signataires
Rédigé par T.N