Les responsables de la gestion des barrages en Libye, dont les défaillances ont conduit à des inondations dévastatrices, ont été condamnés par le tribunal pénal.
Le 11 septembre, les deux barrages situés à la périphérie de la ville de Derna se sont effondrés après avoir été submergés par la tempête Daniel, qui a apporté de fortes pluies dans l’est de la Libye. Selon les autorités, la rupture des barrages a inondé jusqu’à un quart de la ville, détruisant des quartiers entiers et entraînant les habitants vers la mer.
Dimanche, le tribunal pénal de Derna a déclaré 12 fonctionnaires, passés et présents, coupables de mauvaise gestion, de négligence et d’erreurs ayant contribué à la catastrophe, selon un communiqué du bureau du procureur général.
Les accusés, responsables de la gestion des barrages du pays, ont été condamnés à des peines de prison variant de neuf à 27 ans, toujours selon le communiqué, sans que l’identité des individus ne soit révélée. Trois d’entre eux ont également été sommés de restituer « l’argent obtenu grâce à des gains illicites », sans plus de détails fournis. Quatre autres personnes ont été acquittées. Le verdict rendu dimanche pourrait être contesté devant une juridiction supérieure, conformément au système judiciaire libyen.
D’après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), l’inondation des barrages a causé des dommages à un tiers des logements et infrastructures de Derna. L’Organisation mondiale de la santé a signalé plus de 4 000 décès liés aux inondations, tandis que le président du Croissant-Rouge libyen avait précédemment évoqué un total de 11 300 morts. En outre, l’OCHA avait indiqué qu’au moins 9 000 personnes étaient portées disparues en plus des décès recensés.