Au grand Magal de Touba, les accessoires mourides deviennent des incontournables pour les milliers de fidèles. Ceintures, bracelets, sacoches et colliers à l’effigie des guides spirituels ne sont pas qu’une mode, mais une affirmation de foi et d’identité.
Sur les abords de la grande mosquée de Touba, des rangées de vendeurs présentent fièrement leurs marchandises. Ces stands, souvent installés de manière temporaire pour l’événement, sont envahis par les pèlerins à la recherche de ces accessoires typiquement mourides. Ces objets, qu’ils soient fabriqués localement ou importés, sont vendus en grandes quantités, marquant ainsi la dévotion des fidèles à leur confrérie.
Moussa Niane, un commerçant bien connu dans la région, est l’un de ces vendeurs. Depuis plus de deux décennies, il se spécialise dans la vente de ces articles religieux. Son stand, toujours animé, ne désemplit pas. « Cela fait 22 ans que je me consacre à ce métier. Ces accessoires m’ont tout apporté, et ils sont essentiels pour nos fidèles, » explique-t-il, un sourire serein aux lèvres. Il vend des ceintures en cuir, des chapelets en bois précieux, des bracelets, et bien d’autres articles fabriqués avec soin, chacun portant un symbole fort pour les croyants.
Les produits de Moussa sont appréciés pour leur qualité et leur authenticité. Les chapelets en bois d’ébène, importés du Burkina Faso, et les ceintures en cuir, fabriquées au Sénégal, sont particulièrement prisés. Ces accessoires ne sont pas simplement des objets utilitaires; ils représentent une déclaration d’appartenance et une dévotion spirituelle.
Pour les pèlerins, l’achat de ces accessoires va bien au-delà de l’esthétique. Malick Ba, un jeune homme venu de Saint-Louis, partage son expérience : « J’ai acheté cette sacoche en cuir pour sécuriser mon argent, mais aussi pour montrer ma fierté d’appartenir à la communauté mouride. » Ce sentiment est partagé par beaucoup d’autres, comme Cheikh Gningue, qui voit dans son accoutrement un rappel constant des valeurs et des enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme.
Le grand Magal de Touba n’est donc pas seulement un rassemblement religieux, mais aussi une vitrine pour ces accessoires qui, au fil des ans, sont devenus des emblèmes de la foi mouride, renforçant les liens entre les croyants et leur histoire spirituelle.