Un jour après le limogeage de l’ancien Premier ministre Choguel Maïga suite à ses propos désobligeants sur le pouvoir en place, Assimi Goïta a récemment nommé Abdoulaye Maïga au poste de chef du gouvernement.

Le portefeuille a été vacant moins de 24h après la destitution de Choguel Kokalla Maïga, qui avait exprimé son éloignement dans la prise des décisions au sommet de l’État. Hier en fin de soirée, le secrétaire général de la présidence, Alfousseyni Diawara a informé via un communiqué lu à la télévision nationale : ORTM, la nomination du Général Abdoulaye Maïga comme nouveau premier ministre. Même s’il porte le même nom que son prédécesseur, Abdoulaye Maïga n’a aucun lien de parenté avec ce dernier. D’ailleurs, il fait partie des rangs de l’armée. Outre son poste de Premier ministre, Aboulaye Maïga conserve aussi les portefeuilles de ministre de la Défense et des Anciens combattants.
En 2022, il avait déjà été nommé Premier ministre par intérim alors que Choguel Maïga était hospitalisé à la suite d’un AVC. Et lorsque celui-ci avait repris ses fonctions, en décembre 2022, Choguel Maïga avait paru relégué à des fonctions de représentation, Abdoulaye Maïga passant alors déjà pour être le Premier ministre de fait.
Sa nomination, signifie que les trois branches du gouvernement – la présidence malienne, le Conseil national de transition, qui est l’organe législatif de la transition, et le poste de premier ministre – sont désormais entre les mains d’officiers militaires.
Dans la même journée, le nouveau premier ministre a formé son gouvernement pas loin du précédent. On y retrouve tous les ministres officiers qui figuraient dans l’équipe sortante comme : ceux qui étaient à la tête de l’Economie et des Finances, des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, des Mines, de la Justice, de l’Education nationale, des Transports et des Infrastructures, ainsi que de la Santé et du Développement social.
Une arrivée à la primature qui suscite des débats autour de la question de la transition politique. Pour une classe politique malienne, cette nomination est appropriée car elle réclamait la démission du colonel Choguel Maïga. Pour une autre, la nomination d’un premier ministre « neutre » représentant de la société civile serait appropriée afin de parvenir à la transition voulue.