Le Mali, troisième plus grand producteur d’or en Afrique, a enregistré une production de 65 tonnes d’or en 2023, représentant une valeur d’environ 2,07 milliards de dollars américains, soit environ 1 926 milliards de FCFA. Ce résultat, bien que considérable, marque une baisse notable par rapport à l’année précédente, où la production avait atteint 72,2 tonnes.
Les 65 tonnes d’or produites en 2023 proviennent principalement des sociétés minières industrielles opérant dans les régions de Kayes et Sikasso, deux zones géographiques où se concentrent l’essentiel des activités d’extraction d’or du pays. Ces sociétés, qui exploitent les mines les plus riches du territoire, contribuent significativement à l’économie malienne, tant par les revenus générés que par les emplois créés. Cependant, cette production industrielle a connu un léger recul comparé à 2022, où 66,2 tonnes d’or avaient été extraites par ces mêmes sociétés. Cette baisse s’explique notamment par des défis sectoriels, parmi lesquels la suspension de l’octroi de nouveaux titres miniers. Cette décision gouvernementale, prise dans un contexte de réévaluation des politiques minières, a limité l’extension et l’ouverture de nouvelles exploitations, impactant ainsi les volumes produits.
L’or reste l’un des piliers de l’économie malienne, représentant une part significative des exportations nationales et des recettes en devises. Malgré la baisse de la production en 2023, le secteur aurifère continue de jouer un rôle clé dans la stabilisation économique du pays, surtout en période de crises économiques ou sécuritaires. Le Mali, avec une production de 65 tonnes, demeure l’un des poids lourds de l’or africain, derrière le Ghana et l’Afrique du Sud. La diminution de la production d’or, bien que inquiétante pour certains, est perçue par d’autres comme une opportunité de restructurer et de renforcer le cadre légal et institutionnel du secteur minier. En révisant les conditions d’octroi de titres miniers et en mettant en place des mesures pour attirer davantage d’investissements responsables, le Mali pourrait non seulement maintenir, mais aussi améliorer la rentabilité et la durabilité de son secteur aurifère à long terme.
Le gouvernement malien, conscient de l’importance stratégique de l’or pour l’économie nationale, envisage plusieurs réformes pour redynamiser le secteur. Parmi celles-ci, une révision du code minier pour le rendre plus attractif aux investissements étrangers, tout en garantissant une meilleure redistribution des richesses au profit des communautés locales.
En parallèle, des initiatives sont en cours pour encourager l’exploitation artisanale légale, qui, bien que moins productive que les opérations industrielles, joue un rôle non négligeable dans la subsistance de nombreuses familles maliennes. Malgré les défis actuels, le potentiel aurifère du Mali reste énorme. Avec des réserves encore largement inexploitées et un secteur qui, malgré les baisses récentes, continue d’attirer des investissements, l’or malien pourrait bien connaître une nouvelle période de croissance dans les années à venir. La clé réside dans la capacité du pays à adapter son cadre réglementaire et à promouvoir une exploitation minière durable et inclusive.
En conclusion, bien que la production d’or au Mali ait connu une baisse en 2023, le secteur aurifère demeure un pilier de l’économie malienne. Avec des réformes appropriées et une gestion prudente, le Mali a la possibilité de consolider sa position en tant que leader africain de l’or, tout en maximisant les bénéfices pour son peuple.