MALI: SUSPENSION DES PARTIS POLITIQUES

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Un nouveau tournant politique vient d’être pris au Mali. Le colonel Assimi Goïta, président de la transition, a annoncé ce mercredi soir la suspension de toutes les activités des partis politiques et associations à caractère politique sur l’ensemble du territoire national. Cette décision intervient dans un contexte de tension croissante entre les autorités de transition et plusieurs formations politiques.

Dans un communiqué lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, il est précisé que cette mesure est justifiée par « les nécessités de maintien de l’ordre public et de préservation de la stabilité nationale ». Les autorités dénoncent ce qu’elles qualifient de « manœuvres politiciennes de nature à perturber la cohésion sociale ».

Une décision qui inquiète

Cette suspension générale constitue une étape sans précédent dans la transition malienne. Déjà accusé de dérive autoritaire, le régime militaire au pouvoir depuis le coup d’État de 2021 renforce ainsi son contrôle sur la vie politique. Plusieurs partis d’opposition et organisations de la société civile ont immédiatement dénoncé une « restriction grave des libertés fondamentales », appelant à la mobilisation pacifique contre ce qu’ils considèrent comme une « confiscation du pouvoir ».

Réactions internationales attendues

La communauté internationale, notamment la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations Unies, n’a pas encore réagi officiellement. Toutefois, cette mesure pourrait accentuer l’isolement du Mali, déjà sous sanctions à plusieurs reprises depuis le début de la transition. Des observateurs craignent une détérioration du climat politique et une répression accrue des voix dissidentes.

Vers un report du retour à l’ordre constitutionnel ?

Alors que le calendrier de la transition prévoyait un retour à l’ordre constitutionnel d’ici à la fin de 2025, cette décision jette le doute sur les intentions réelles de la junte au pouvoir. Nombre d’analystes estiment qu’elle pourrait être le prélude à un prolongement indéfini de la transition militaire.Pour l’heure, les partis politiques sont contraints à l’inactivité, tandis que les citoyens maliens attendent, entre incertitude et inquiétude, la suite des événements.

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