Ce lundi 29 juillet, Omar Radi, Taoufik Bouachrine et Soulaimane Raissouni ont été libérés par la grâce présidentielle à Tiflet, une ville à l’est de Rabat.
Depuis plusieurs années, Amnesty International, organisation de défense des droits humains, demandait la libération des journalistes marocains Omar Radi, Soulaimane Raissouni et Taoufik Bouachrine, ainsi que de l’intellectuel Maati Monjib. Le lundi 29 juillet, le roi Mohammed VI a accordé la grâce aux quatre hommes.
En 2018, Taoufik Bouachrine, fondateur et éditorialiste d’un quotidien arabophone a été condamné à 12 ans de prison pour traite d’êtres humains, agression sexuelle et viol.
Soulaimane Raissouni, ancien rédacteur du même journal, a reçu une condamnation de cinq ans de prison pour agression sexuelle en 2021. Omar Radi, journaliste d’enquête et militant, a reçu une peine de six ans de prison en 2021 pour des charges d’espionnage et d’agression sexuelle. Ces derniers ont démenti les accusations d’agressions sexuelles portées contre eux, arguant qu’il s’agissait d’une punition motivée par leurs opinions politiques. Selon les autorités marocaines, les individus ont été jugés pour des crimes de droit commun qui « n’ont rien à voir » avec leur métier ou la liberté d’expression, tandis que l’ONG Human Rights Watch (HRW) accuse ces autorités d’utiliser « des accusations pénales de droit commun contre les opposants et les journalistes critiques ». Imad Stitou, Hicham Mansouri et Saïda El Alami, ainsi que d’autres journalistes et militants des droits humains, ont reçu la grâce royale ce lundi, selon les médias locaux. La grâce concerne également seize « détenus condamnés pour extrémisme et terrorisme » qui ont « révisé leurs orientations idéologiques », selon le ministère de la Justice, sans fournir de détails sur leur identité.
