La startup marocaine Moldiag opérant dans le secteur de la science avancée, l’innovation et la recherche a mis en place des tests de diagnostic pour le Mpox (Variole du singe) devant la première entreprise africaine à en produire sur le continent.
C’est un grand pas en marche de l’indépendance biotechnologique pour le continent africain. Il faut le croire, une start-up biotech a réussi le pari de mettre sur pied des tests liés à l’épidémie dont les autorités sanitaires mondiales s’efforcent d’endiguer. Cette production locale s’inscrit dans une volonté plus large des pays africains de renforcer leur autonomie en matière de santé publique.
Au prix de 5 dollars l’unité, ces tests, approuvés en novembre par le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Afrique), sont déjà distribués dans des pays comme le Burundi, l’Ouganda, le Congo, le Sénégal et le Nigeria. Cette initiative vise à combler les lacunes en matière de tests dans les régions les plus touchées, où les infrastructures de diagnostic sont souvent insuffisantes.
Les centres africains de contrôle et de prévention des maladies ont signalé plus de 59 000 cas de variole et 1 164 décès dans 20 pays depuis le début de l’année. La plupart des cas ont été recensés dans les pays d’Afrique de l’Est, à savoir le Burundi, l’Ouganda et la République démocratique du Congo, pays ayant reçu les vaccins.
La mise en place de ces vaccins et l’instauration du made in africa, avec la complicité des autorités africaines, seraient peut être une voie de sortie totale du tributarisme biotechnologique.
