Nouakchott, capitale de la Mauritanie dépourvue de salles de cinéma a abrité du 15 au 19 octobre, le premier Festival international du film, avec 13 pays conviés, parmi lesquels le Maroc.
Cette édition a été l’occasion de présenter vingt-huit longs et courts métrages de 13 pays notamment Égypte, Algérie, Maroc, Tunisie, Syrie, Soudan, Sénégal, Arabie Saoudite, Koweït, Yémen, Sultanat d’Oman, en plus de la Mauritanie.
La soirée a commencé à Nouakchott par la projection du court métrage du jeune réalisateur mauritanien, Abdoulaye Sall, bien accueilli par les applaudissements du public. Son court métrage, présenté au dernier festival de Cannes, met en lumière les difficultés au quotidien d’un vendeur ambulant revenu travailler dans son pays pour nourrir sa famille. Une fiction inspirée du vécu du cinéaste mauritanien d’origine peul : « C’est l’histoire d’amour entre un couple peul et aussi des jeunes qui partent et qui ont envie de rester…. C’est l’histoire de mon enfance, de mon quartier, toutes ces choses-là que j’essaie de retracer. En tant que réalisateur, j’ai aussi eu des doutes, rester ou partir ? »
Le réalisateur marocain, Abdelilah El Jaouhari exprime sa joie de participer à cet événement dans une ville qui mérite amplement d’organiser de telle manifestation. Il parle également de son œuvre intitulée Esclave et qui dénonce les multiples formes d’esclavage qui opprime les êtres humains dans des sociétés matérialistes.
Abdoul Dicko, directeur de l’Institut National des Arts (INA), loue les efforts du ministère de la Culture mauritanien et évoque les actions de l’INA, pour la promotion de tous les arts, avec des perspectives de relance du cinéma à travers le retour des salles de projection.
Le festival international du film de Nouakchott a été malheureusement interrompu jusqu’à nouvel ordre pour deuil national dans le pays en hommage aux martyrs de l’hôpital de Gaza. Il s’achèvera par la remise des prix des meilleurs courts et longs métrages internationaux. Mais aussi de ceux réalisés sur place au smartphone et lors des ateliers.