Depuis le début de l’année, 18 737 cas suspects ou confirmés de mpox ont été signalés en Afrique, dont 1 200 au cours de la dernière semaine, selon l’agence de santé de l’Union africaine (Africa CDC), rapportée le samedi 17 août. L’Africa CDC précise que parmi ces cas, 3 101 sont confirmés et 15 636 sont suspects, avec 541 décès enregistrés dans douze pays. Le nombre de cas pour 2024 dépasse déjà celui de toute l’année 2023 (14 838). La République démocratique du Congo (RDC) est l’épicentre de l’épidémie, avec 16 800 cas suspects ou confirmés. Le Burundi, pays voisin, a noté 173 cas (134 suspects et 39 confirmés), une augmentation de 75 % en une semaine.
Actuellement, la situation est différente de celle de 2022. Des cas de mpox ont été signalés cette semaine hors d’Afrique, notamment en Suède et au Pakistan. En réponse à la recrudescence du virus, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré une urgence de santé publique de portée internationale (Usppi), le plus haut niveau d’alerte. L’OMS avait déjà décrété une telle urgence en 2022 lors d’une épidémie mondiale de mpox, mais l’alerte avait été levée en mai 2023. L’Africa CDC a également proclamé une « urgence de santé publique » mardi.
Deux ans auparavant, l’épidémie en dehors de l’Afrique était liée au clade 2b, un variant de l’Afrique de l’Ouest, généralement moins létal que le clade 1 dominant en Afrique centrale. Malgré une propagation étendue en Europe et en Amérique, le taux de létalité était resté inférieur à 1 %. Cette épidémie s’était propagée à partir d’un cas isolé d’une personne revenant du Nigeria et avait principalement touché les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), une communauté ayant réussi à contenir la propagation grâce à sa sensibilisation aux enjeux de santé sexuelle.
Aujourd’hui, la situation est différente. Le clade 1, dominant en RDC, est plus mortel, avec un taux de létalité estimé entre 3 % et 5 %. Les enfants, particulièrement vulnérables à la déshydratation, à la malnutrition et aux surinfections bactériennes, sont les premières victimes. Ce clade se transmet principalement par contact cutané, notamment à travers les vêtements et les draps.
D’autres souches, comme le clade 1b, ont émergé. Ce variant a développé un mode de transmission sexuel, accélérant ainsi sa propagation. En résumé, un nouveau variant, à la fois plus mortel et aussi transmissible que celui de 2022, circule désormais en Afrique et pourrait se répandre dans d’autres pays par le biais des voyages
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