Les Namibiens se sont massivement dirigés vers les urnes mercredi 27 novembre 2024, en vue de l’élection présidentielle. Une élection qui pourrait contraindre la candidate Netumbo Nandi-Ndaitwah à un second tour inédit.
La vice-présidente Netumbo Nandi-Ndaitwah , celle que les Namibiens surnomment « NNN » pourrait devenir à 72 ans, la première femme présidente de son pays. Candidate du parti au pouvoir, l’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain, À 72 ans, elle est une figure historique de la lutte pour l’indépendance.
Hier, les votes ont été clôturés à 21 heures, heure locale, et les premiers chiffres suggèrent une forte participation électorale . Au total quinze partis politiques sont en lice pour la présidence et les sièges à l’Assemblée nationale.
Face à Netumbo Nandi Ndaitwah se trouve un concurrent de taille en la personne de Panduleni Itula (Patriotes indépendants pour le changement). Ce dernier souhaite profiter de la baisse de popularité du parti historique pour accéder à la présidence. Au pays, il est d’ailleurs considéré comme un «vent de changement»
Qui est Netumbo Nandi-Ndaitwah ?
L’actuelle vice-présidente de la Namibie a gravi les échelons petit à petit au sein du parti. C’est à l’âge de 14 ans (en 1966) qu’elle rejoint le mouvement de résistance contre l’Afrique du Sud qui gouvernait alors le pays. Cette même année, elle et plusieurs membres du mouvement s’exilent pour échapper à l’oppression. Elle y revient en 1990 et entre par la même occasion à l’Assemblée nationale. En 2010, «NNN» connaît ses premières fonctions gouvernementales en devenant ministre de l’environnement et du tourisme. Deux ans plus tard, elle est nommée ministre des Relations internationales et de la Coopération, un poste qu’elle occupe pendant onze ans. En parallèle elle exerce la fonction de vice première ministre à partir de 2015. En février dernier, la candidate est nommée vice-présidente après la mort du président en exercice.
Sa désignation comme candidate par le politburo de la Swapo a été contestée, y compris jusque devant les tribunaux, sans succès. Ce qui soulève quelques craintes. « Je ne crois pas que la société namibienne soit prête pour une femme présidente », estime l’analyste indépendante Marisa Lourenço, « même s’il y a eu d’autres exemples ailleurs en Afrique.”
Indépendante depuis 1990, la Namibie a depuis été dirigée par la Swapo (Organisation du peuple du Sud-Ouest africain, en français), parti historique de la libération, dont elle est la candidate. Les résultats sont attendus pour le week-end.