Netumbo Namdi-Ndaitwah a remporté l’élection présidentielle dès le premier tour, avec 57,31 % des suffrages comme annoncé par la commission électorale nationale le 3 décembre 2024. À 72 ans, la candidate du parti au pouvoir Swapo devient donc la première femme à occuper ce poste.
Surnommée « NNN », la candidate du parti de la Swapo qui dirige ce pays riche en minerais depuis son indépendance il y a 34 ans, a été élue dès le premier tour avec la majorité des suffrages, a annoncé la commission électorale.
Le leader du principal parti d’opposition, Panduleni Itula, 67 ans, des Patriotes indépendants pour le changement (IPC), arrive loin derrière avec seulement 25,50% des voix, selon les résultats annoncés par la commission électorale.
Dans son discours de remerciements, Netumbo Nandi-Ndaitwah promet de tenir ses engagements, notamment la création en cinq ans de 250 000 emplois. Dans ce pays de trois millions d’habitants, le chômage touche près de la moitié des jeunes, selon les derniers chiffres officiels de 2018.
Durant sa campagne, Netumbo Nandi Ndaitwah a mis en avant son âge et son expérience comme gages de sagesse et de stabilité. Fille de pasteur anglican, elle défend des valeurs conservatrices, partisane par exemple d’une législation restrictive sur l’avortement. Figure de la lutte pour l’indépendance de la tutelle de l’Afrique du Sud et son régime d’apartheid, Netumbo Nandi Ndaitwah a fait ses classes au sein de l’organisation de jeunesse du parti communiste soviétique.
Une victoire contestée
Les élections présidentielles et législatives du 27 novembre ont dû être prolongées à deux reprises en raison de problèmes logistiques et techniques, avec notamment une pénurie de bulletins de vote. Le premier jour du vote, d’interminables files d’attente ont obligé certains électeurs à abandonner, après avoir attendu jusqu’à 12 heures. L’opposant Panduleni Itula, 67 ans, a prévenu qu’il ne reconnaîtrait pas les résultats de ces élections chaotiques dont il a dénoncé « de multiples irrégularités ». Il a indiqué qu’il entendait faire « annuler » selon « les procédures prévues » ce scrutin, « quel que soit le résultat ». « Nous ne pouvons qualifier ces élections de libres, équitables et légitimes », a-t-il dénoncé.