NGONDO: PATRIMOINE IMMATÉRIEL DE L’UNESCO

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Le 4 décembre 2024, le Ngondo, célébration rituelle et culturelle emblématique du peuple Sawa, a été officiellement inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Cette reconnaissance mondiale, annoncée par le bureau de l’Unesco à Yaoundé, vient renforcer la visibilité des traditions ancestrales du Cameroun, un an après l’inscription du Nguon des Bamoun.

Une tradition sacrée et emblématique

Le Ngondo, organisé chaque année sur les rives du fleuve Wouri à Douala, est bien plus qu’une simple fête. Il constitue un moment clé pour le peuple Sawa, qui regroupe près de 5 millions de personnes réparties le long des côtes camerounaises, de Campo à Manfe. Ce festival célèbre l’identité culturelle et spirituelle de ce peuple de l’eau, notamment à travers des rituels comme celui du vase immergé dans le fleuve, permettant aux oracles de transmettre des messages spirituels. Cet événement est également un moment de cohésion sociale, où les communautés se rassemblent pour affirmer leur unité et transmettre leurs traditions aux générations futures.

Une reconnaissance internationale

La candidature du Ngondo a été validée par le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni à Asunción, au Paraguay, du 2 au 7 décembre 2024. Cette inscription intervient peu après l’édition 2024 du Ngondo, célébrée tout récemment à Douala. A rappeler que cette assemblée traditionnelle du peuple Sawa a posé sa candidature en décembre 2023.

Cette inscription se concrétise donc sous la présidence du SM. Paul Milord Mbappe Bwanga, chef supérieur du canton Bèlè Bèlè. Également où le peuple Bakoko rejoint le Ngondo. On peut alors sous cet angle, dire que cette inscription est un symbole fort de l’onction des ancêtres de l’eau qui expriment leur joie quant à la nouvelle démarche et nouvelle dynamique du Ngond’a Sawa.

L’inscription à l’Unesco représente une victoire culturelle pour le Cameroun. Elle met en lumière l’importance de préserver et de valoriser les pratiques culturelles face aux défis de la mondialisation.

Une tradition résiliente

Au cours de son histoire, le Ngondo a traversé des périodes difficiles, notamment quatre interdictions imposées par les autorités. Cependant, le peuple Sawa a toujours lutté pour préserver cette fête, témoignant de son attachement profond à ses racines culturelles. Aujourd’hui, cette reconnaissance par l’Unesco est perçue comme une consécration pour le peuple Sawa, mais aussi comme un symbole de la diversité et de la richesse culturelle du Cameroun.

Le Ngondo rejoint le Nguon des Bamoun sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, confirmant la place du Cameroun comme un véritable carrefour culturel en Afrique. Cette inscription est une invitation à découvrir et à célébrer la richesse des traditions camerounaises, tout en soulignant la nécessité de les préserver pour les générations à venir. Le Ngondo, désormais patrimoine universel, devient ainsi un puissant témoignage de l’importance des racines culturelles dans un monde en constante évolution.

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