Longtemps négligé, le Gouroumi, est un instrument traditionnel de musique Haoussa qui reprend de la vigueur. De nombreuses formations pour fabriquer et jouer au Gouroumi sont organisées au Centre de formation et promotion musicale de Niamey.
“ Pour faire Gouroumi, il faut un manche, une caisse de résonance, une peau de varan et le chevalier. Maintenant le chevalier on pourra… en écoutant bien le chevalier on pourra entendre des petits sons ” déclare Maman Sani Maty, artiste formateur.
Le Gouroumi s’utilise en solo ou avec d’autres instruments de musique traditionnelle. Il était auparavant incontournable lors des cérémonies et autres festivités. Mais il est aujourd’hui menacé de disparition alors que la jeunesse nigérienne est de plus en plus séduite par les instruments musicaux modernes.
Dans la mesure où la valorisation et la promotion pour sauvegarder les valeurs culturelles de l’immense patrimoine musical nigérien ne doit plus être un cercle uniquement réservé aux hommes, les femmes constituantes plus de la moitié de la population Haoussa sont elles aussi initiées à la fabrication et au maniement de l’instrument traditionnel Gouroumi.
“ Je suis venue ici pour apprendre à confectionner le Gouroumi et le jouer, parce que c’est un patrimoine de nôtre culture. Par ce geste, je compte aussi apporter ma contribution à la sauvegarde de nos traditions car aujourd’hui beaucoup de jeunes abandonnent nos traditions ancestrales au profit de celles importées ” mentionne Aichatou Adamou participante à une formation Gouroumi.
Certains célèbres musiciens comme Mamadou Abdou Salam suivent le mouvement en utilisant de plus en plus le gouroumi pour leurs compositions, une manière pour eux de faire perpétuer la tradition.
Ce projet réalisé sous le haut patronage du ministère de la culture à travers le Comité National des Subventions du Fonds de développement des arts et de la culture, FONDAC, dure un an pour en sortir luthier.