Lors de la 51e session ordinaire de son Conseil de médiation et de sécurité, à Abuja, ce lundi 11 décembre 2023, La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a durci le ton et exigé un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Niger.
Dans une déclaration publiée ce lundi à l’issue de la session, la CEDEAO a acté officiellement le caractère de « coup d’État militaire » concernant les événements du 26 juillet dernier au Niger.
Elle exige par ailleurs du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) une Transition politique de « courte durée » devant conduire à des élections libres et transparentes. Elle a même fixé au CNSP un ultimatum de deux semaines, à compter de la publication de la déclaration, pour donner son accord à ce sujet. En dernier lieu, elle a appelé à la “libération immédiate” du Président Mohamed Bazoum, et de sa famille toujours détenus.
Et si le CNSP refuse de s’inscrire dans ce processus de Transition, la CEDEAO prévoit de lourdes sanctions, incluant le recours à une intervention militaire conjointe de ses pays membres.
L’organisation dit avoir également créé un comité de chefs d’État ouest-africains chargé de dialoguer avec le CNSP, avec pour objectif de convenir d’une feuille de route précise pour la Transition.
En cas de coopération de la part du gouvernement actuel du Niger, la CEDEAO entrevoit un “assouplissement progressif” des sanctions économiques et financières imposées, en fonction des avancées dans la mise en œuvre de cette feuille de route.
L’une des principales préoccupations de ce sommet a été la crise humanitaire qui sévit au Niger, depuis la mise en application des sanctions. Pour pallier ce problème l’organisation appelle les autorités nigériennes à faciliter l’accès au pays des convois humanitaires.
