La justice nigériane a condamné 125 militants et financiers de la secte islamique Boko Haram. Ils ont été reconnus coupables d’accusations liées à la promotion et au financement du terrorisme. Cette condamnation est survenue au terme d’un procès de masse organisé dans la capitale du pays ce vendredi 26 juillet 2024.

Depuis 2018 où le dernier procès de masse des suspects de la secte islamique Boko Haram a eu lieu, les exactions ont significativement grimpé.
Selon les statistiques fournies par le ministère de la défense du Nigeria, la secte aurait cumulé à son actif environ 8 milliers de morts et plus de 31 000 personnes déplacées.
Notons également qu’en avril 2014, Boko Haram avait provoqué une consternation planétaire après avoir enlevé plus de 270 filles dans une école de la ville de Chibok. La campagne ‘’ Bring back our girls”, avait dans la foulée été lancée pour tenter d’obtenir leur libération.
Plus de la moitié des filles ont été découvertes, de nombreuses étant mères de plusieurs enfants.

Contrairement aux derniers procès de masse de suspects de Boko Haram de 2017 et 2018, où 103 personnes avaient été condamnées, celui de vendredi dernier réclame la particularité du nombre et la sévérité de la sanction. Ces coupables ont écopé chacun d’une condamnation à vie.
Selon les informations communiquées au public par le ministère de la justice, entre 2019 et 2024, la secte Boko Haram aurait reçu un soutien financier évalué à plus de 25 milliards de naira. Au-delà de ce soutien financier, le groupe a également reçu du matériel militaire de haute facture d’une valeur de 786 millions de naira.
L’objectif du gouvernement fédéral nigérian a travers ces procès de masse est de paralyser la secte islamique en coupant ses sources de financement et en dissuadant toute personne susceptible d’aider, ou de promouvoir ces terroristes.