Le paludisme, cette maladie très ancienne, qui provoque fièvre, maux de tête et frissons, jusqu’à devenir une affection mortelle en l’absence de traitement, a causé la mort de 619 000 personnes dans le monde en 2021.

Le lundi 2 octobre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a autorisé un deuxième vaccin pour les enfants « sûr et efficace » contre le paludisme. Elle provoque fièvre, maux de tête et frissons, jusqu’à devenir une affection grave, voire mortelle, en l’absence de traitement, et a causé en 2021 la mort de 619 000 personnes dans le monde, l’immense majorité des cas et des décès survenant en Afrique.
Le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus s’est félicité en conférence de presse en affirmant : « En tant que chercheur sur le paludisme, je rêvais du jour où nous disposerions d’un vaccin sûr et efficace contre le paludisme. Maintenant, nous en avons deux »
C’est « un très grand pas en avant » pour les dizaines de pays qui veulent obtenir des sérums contre ce fléau, a indiqué la docteure O’Brien.
Rappelons qu’en 2021, un autre vaccin, « RTS, S », produit par le géant pharmaceutique britannique GSK, était devenu le premier vaccin à être recommandé par l’OMS pour prévenir le paludisme chez les enfants dans les zones où la transmission de la maladie est modérée. Les deux vaccins ont un taux d’efficacité similaire – autour de 75 % – quand ils sont administrés dans les mêmes conditions.
Le docteur Tedros a précisé « D’un coût compris entre 2 et 4 dollars américains [1,90 à 3,81 euros] par dose, ce vaccin est comparable à d’autres méthodes recommandées contre le paludisme et à d’autres vaccins pour enfants ».
D’ici à 2026, l’OMS et ses partenaires s’attendent à des demandes allant jusqu’à 60 millions de doses par an. D’ici à 2030, ce chiffre devrait atteindre jusqu’à 100 millions, a indiqué le GAVI dans un communiqué. Les programmes pilotes d’introduction du RTS, S dans trois pays africains : le Ghana, le Kenya et le Malawi ont permis à plus de 1,7 million d’enfants de recevoir au moins une dose de vaccin depuis 2019.
En juillet, l’OMS, le GAVI et l’Unicef avaient annoncé ensemble que 18 millions de doses de ce vaccin antipaludique seront allouées à douze pays africains en 2023-2025.
Le palu est Causé par un parasite transmis par les moustiques et reste un redoutable fléau, particulièrement pour les enfants africains, à cause notamment d’une résistance croissante aux traitements.
La majorité de ces décès surviennent chez des enfants de moins de cinq ans en Afrique subsaharienne.
Le fait de disposer d’un deuxième vaccin ayant une efficacité similaire, mais dont l’approvisionnement est disponible et dont le prix permet une intervention rentable, aura un impact considérable sur l’Afrique subsaharienne.’’, a déclaré le Professeur Azra Ghani, épidémiologie des maladies infectieuses, Imperial College London.
Le nouveau vaccin qui reçoit ce mardi le label de l’OMS a une efficacité avérée de 77 %. Reste le coût et la capacité de production. Au moins 100 millions de doses devraient sortir chaque année des usines indiennes.