La campagne pour la présidence de la Commission de l’Union africaine, prévue pour février 2025, est déjà lancée et opposé en tête de liste l’ancien Premier Ministre kényan Raila ODINGA et le ministre djiboutien des Affaires étrangères Mahamoud Ali YOUSSOUF.
Bien que le 38ᵉ sommet de l’Union africaine (UA) soit programmé pour février 2025, il suscite déjà beaucoup d’attentes. À cette occasion, le nom du nouveau président de la Commission sera révélé, remplaçant Moussa Faki MAHAMAT, dont le mandat se termine. Le futur président proviendra d’un des quatorze pays d’Afrique de l’Est, conformément au principe de rotation validé le 15 mars par les ministres des Affaires étrangères des États membres. Selon ce même principe, le poste de vice-président, actuellement occupé par la Rwandaise Monique NSANZABAGANWA, sera attribué à un pays d’Afrique du Nord.
Les rumeurs concernant la candidature de plusieurs personnalités se sont rapidement répandues, notamment celles des anciens chefs d’État malgache Hery RAJAONARIMAMPIANINA et tanzanien Jakaya KIKWETE, de l’ex-vice-président seychellois Vincent MÉRITON , des anciens ministres des Affaires étrangères somalien Fawzia YUSUF ADAM et comorien Souef MOHAMED EL-AMINE, ainsi que de l’actuel ministre des Affaires étrangères djiboutien, Mahmoud Ali Youssouf. Jusqu’à présent, peu d’entre eux ont reçu officiellement le parrainage obligatoire de leur pays. À ce jour, seul Mahamoud Ali YOUSSOUF, soutenu depuis le début par le président djiboutien Ismail Omar GUELLEH est officiellement candidat.
Depuis le 15 février, Raila ODINGA a clairement pris position en public et bénéficie du soutien du président kényan William RUTO.
Grâce à l’appui manifeste de leurs présidents, chacun d’eux reçoit un soutien solide des administrations de leur pays, dont ils tirent les membres pour former leur équipe de campagne. En arrière-plan de Raila ODINGA, qui avait déjà attiré l’attention en annonçant sa candidature avec l’ancien président nigérian Olusegun OBASANJO, son noyau dur comprend des figures proches : Elkanah ODEMBO, son secrétaire et ancien ambassadeur en France et aux États-Unis, Mahboub MAALIM, ancien secrétaire exécutif de l’autorité intergouvernementale pour le développement , ainsi que Makau MUTUA, avocat et directeur de la communication pour la présidentielle de 2022.
Mahamoud Ali YOUSSOUF, qui aura bientôt 59 ans, a constitué une équipe solide à Djibouti, avec Mohamed Ali HASSAN, secrétaire général de son ministère, Mohamed Idriss FARAH, ancien ambassadeur en Éthiopie et auprès de l’UA, et Moussa MED OMAR, ambassadeur itinérant et responsable de la communication au ministère des Affaires étrangères. La présidence a aussi apporté son soutien en mettant à disposition Fathia DJAMA OUDINE, conseillère diplomatique, et Naguib Ali TAHER, directeur de la communication.
Chacun ayant un budget propre, les deux candidats ont prévu d’effectuer de nombreux voyages à travers le continent et au-delà pour diffuser les messages décisifs pour le jour du vote, tandis que leurs dirigeants réalisent des opérations de lobbying auprès des autres leaders.
