PLUIES AU CAMEROUN : FIN DES COUPURES ÉLECTRIQUES ?

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Le Ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, a encouragé les entreprises ce samedi 24 février à Douala à attendre le retour des pluies afin de voir une diminution des délestages.

C’est la quintessence de la rencontre qui a eu lieu ce 24 février 2024 à Douala, entre le Ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, les principaux acteurs du secteur de l’électricité dans le pays, et les opérateurs économiques.

Les interruptions récurrentes et prolongées de la fourniture de l’énergie électrique, qui depuis plus de deux mois causent des dommages aux ménages et aux entreprises sur le Réseau interconnecté Sud (RIS), qui couvre désormais sept régions sur les dix que compte le Cameroun, ne devraient s’interrompre qu’au cours de la 2e moitié du mois de mars 2024.

Ce qui signifie que les populations et les opérateurs économiques desservis par le RIS subiront encore le rationnement de l’électricité pendant un mois. « Dans les conditions idéales de disponibilité de l’ensemble des ouvrages de production hydroélectriques et thermiques, il demeure néanmoins un déficit de 20 MW dans le RIS. Lorsqu’on associe à cela les problèmes d’hydrologie liés aux changements climatiques dans le bassin du Ntem (fleuve sur lequel est construit le barrage de Memve’ele d’une capacité de 211 MW, NDLR) non régulé, les difficultés d’approvisionnement en combustibles (16,5 milliards de FCFA de dépenses par mois pour faire tourner toutes les centrales thermiques à fioul du RIS, NDLR) et les opérations de maintenance des centrales, on observe un déficit dans le RIS allant à plus de 180 MW. Il convient donc de relever qu’il existe un déficit (à la fois, NDLR) conjoncturel (et structurel, NDLR) dans le RIS, plus accru en période d’étiage », a expliqué le Ministre aux opérateurs économiques.

C’est fort de cette réalité, a souligné le patron de l’énergie au Cameroun, que les délestages dans le pays demeurent, en dépit des différentes mesures prises jusqu’ici par l’État. Il s’agit notamment de la mise à contribution des capacités installées de toutes les centrales thermiques ; l’optimisation de la production des centrales hydroélectriques ; le rationnement de l’énergie électrique en évitant au maximum les ménages et les zones sensibles ; l’effacement du réseau des entreprises réputées énergivores ; le paiement par l’État de factures impayées réclamées par Eneo aux entités publiques, afin de permettre à la compagnie d’électricité de régler à son tour ses fournisseurs, a énuméré le Ministre Eloundou Essomba.

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