Le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a dissous ce 4 décembre le Parlement, trois jours après avoir dénoncé « une tentative de coup d’Etat » dans le pays.

Umaro Sissoco Embalo a convoqué lundi matin au palais présidentiel une réunion du Conseil d’État formé notamment par le président de l’Assemblée nationale, Domingos Simões Pereira, le Premier ministre Geraldo Martins, ainsi que les leaders des partis politiques, pour leur expliquer les raisons de la dissolution du parlement. “Après la tentative de coup d’État menée par la Garde nationale et devant les preuves fortes de l’existence de complicités politiques, le fonctionnement normal des institutions de la République est devenu impossible. Ces faits confirment l’existence d’une grave crise politique » a t il déclaré.
Rappelons qu’alors que le président était à Dubaï pour la COP 28, une tentative de coup d’État a été déjouée dans son pays. Vendredi 1er décembre, près de la caserne de la Garde nationale, dans la capitale bissau-guinéenne, un échange de tirs a eu lieu entre les forces spéciales et les membres de la Garde nationale avant que le calme ne revienne en milieu de matinée.
Du côté de l’opposition, cette décision du Président est largement critiquée.
Pour le Président du parlement, Domingos Simoes, l’action du chef de l’Etat est une piètre tentative pour redonner un peu de pouvoir à son parti et se maintenir à la tête du pays en s’arrogeant tous les pouvoirs.
La date des prochaines élections législatives n’a pas encore été fixé, après la réunion du conseil le chef d’État à déclaré que la date des prochaines législatives sera annoncée au moment opportun.
En attendant, les bissau-guinéens vivent sous fond de panique, redoutant une escalade très prochaine de la situation sécuritaire dans le pays.