PORT DE DOUALA: RECENSEMENT FONCIER À MISSOLE 1

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Dans un communiqué daté du 17 janvier 2025, le préfet de la Sanaga-Maritime, Yvan Cyril Abondo, a exhorté les habitants de Missolè 1, concernés par le projet d’extension du Port de Douala, à participer aux opérations complémentaires de recensement et d’évaluation des biens. Ces opérations se dérouleront en deux phases : du 17 au 21 février, puis du 24 au 28 février 2025. L’objectif est de régulariser les dossiers des personnes dont les biens n’ont pas été évalués lors des premières opérations, notamment celles qui n’avaient pas fourni de pièces d’identité ou de documents fonciers.

Selon le quotidien Cameroon Tribune, une cinquantaine de personnes n’avaient pas pu présenter les justificatifs requis lors du premier passage des équipes techniques. Le préfet a précisé que cette phase concerne également les personnes absentes lors des opérations initiales. La Commission de constat et d’évaluation des biens (CEE), en charge de ces travaux, procèdera aux ajustements nécessaires dans les procès-verbaux des premières évaluations. Yvan Cyril Abondo a par ailleurs averti que toute requête non déposée dans les délais sera soit rejetée, soit traitée ultérieurement dans le cadre d’une procédure contentieuse. Le projet d’agrandissement du Port de Douala prévoit la création d’une zone industrialo-portuaire de 500 hectares supplémentaires le long des berges de la Dibamba, dans la localité de Missolè 1, située à environ 10 kilomètres de Douala sur la route nationale n°3 reliant Douala à Yaoundé. D’après le Port autonome de Douala (PAD), gestionnaire de cette infrastructure, ce projet pourrait générer près de 500 000 emplois directs et indirects.

Malgré ces perspectives économiques prometteuses, des inquiétudes persistent parmi les populations locales. Beaucoup redoutent que leurs terres soient expropriées et que leurs activités agricoles ou halieutiques soient perturbées par les travaux. Afin d’apaiser ces tensions, le préfet avait déjà, lors du lancement d’une campagne de sensibilisation le 19 juin 2024, assuré que les études d’impact environnemental et social seraient menées rigoureusement pour identifier les propriétaires fonciers concernés. Il avait également garanti que les indemnisations respecteraient les barèmes fixés par l’État, afin d’assurer une compensation juste et équitable aux personnes affectées. Ainsi, cette phase de régularisation marque une étape essentielle dans le processus de mise en œuvre du projet, tout en visant à répondre aux préoccupations des populations locales.

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