Sacré meilleur joueur africain de Ligue 1, Achraf Hakimi ne s’est pas contenté de faire parler sa pointe de vitesse. Il a imprimé une trajectoire. Celle d’un gamin de banlieue devenu symbole d’excellence continentale. En remportant le Prix Marc-Vivien Foé 2025, le vice-capitaine du PSG ne gagne pas qu’un trophée : il confirme une ascension construite sur la détermination, la loyauté et la fidélité à ses racines.
Une récompense, mais pas un aboutissement
Pour certains, le Prix Marc-Vivien Foé sonne comme une récompense de fin de parcours. Pour Hakimi, c’est une étape. Quatre buts, huit passes décisives, des kilomètres avalés sans faiblir, un couloir verrouillé et une influence de leader: le Marocain a brillé, mais ne semble pas prêt à se contenter de ce titre. Il vise plus grand, comme la Ligue des Champions ou un podium Ballon d’Or. Il le dit sans arrogance, mais avec la lucidité d’un homme qui sait ce qu’il vaut.
Le Marocain du futur… dès aujourd’hui
Si Achraf Hakimi est applaudi dans les stades français, il est vénéré au Maroc. Là-bas, il incarne plus qu’un joueur. Il est l’enfant du pays, celui qui a résisté aux sirènes espagnoles pour porter les couleurs de ses ancêtres. Sa fidélité n’a pas été dictée par des stratégies de carrière, mais par l’instinct du cœur. Cette loyauté, il l’incarne à chaque montée sur son flanc droit et à chaque geste défensif.
Quand la rue éduque, le terrain confirme
Né à Madrid de parents marocains, Hakimi connaît les pavés du bitume. Il connaît le doute, le rejet, les regards condescendants. Mais il connaît aussi la famille, le travail, et les sacrifices de sa mère femme de ménage, ou de son père portier. Rien n’a été donné, tout a été arraché. Et aujourd’hui, c’est le monde du football qui s’incline.
Un joueur, un symbole
Sous les ordres de Luis Enrique, Hakimi a gagné en maturité. Il est devenu un cadre technique et émotionnel du PSG. Bras droit de Marquinhos, il incarne la jeunesse qui prend le pouvoir avec calme et assurance. Plus concentré, plus lucide, plus fort : Hakimi est l’un de ces joueurs qui élèvent les standards d’un club. Et surtout, il ne se cache pas derrière les projecteurs. Il les traverse.
La mémoire de Marc-Vivien Foé honorée avec panache
Remporter un trophée qui porte le nom de Marc-Vivien Foé, c’est aussi embrasser une mémoire : celle d’un homme, d’un guerrier tombé les crampons aux pieds. Et Hakimi, par son humilité et son exemplarité, donne à ce prix une signification renouvelée. Il n’est pas simplement le meilleur Africain de Ligue 1, il est aussi l’un des visages les plus dignes de ce que représente le football africain moderne : racé, réfléchi, rageur.
Et maintenant ?
Le chapitre 2025 n’est pas terminé. D’autres distinctions pourraient tomber, d’autres buts, d’autres trophées. Mais une chose est sûre : l’histoire d’Achraf Hakimi vient d’entrer dans une nouvelle dimension. Il n’est plus seulement un joueur rapide, il est un repère, une inspiration, un modèle. Le prix Marc-Vivien Foé n’est pas la fin de son roman, c’est simplement la page la plus brillante… pour l’instant.
