Entre grandeur, révélation et héritage, la Ligue 1 célèbre une Afrique plurielle. Trois finalistes, trois destins, une même ambition : honorer le nom de Marc-Vivien Foé, symbole d’excellence et de résilience africaine. En 2025, le prestigieux prix met en lumière Achraf Hakimi, Habib Diarra et Evann Guessand, trois visages d’un continent en perpétuel rayonnement sur les pelouses françaises.

Achraf Hakimi : L’Atlas en brassard
Il ne se contente plus de déborder. Il dirige, il inspire. À 26 ans, Achraf Hakimi n’est plus seulement ce phénomène de couloir. Le Marocain s’est mué en capitaine de terrain, incarnant un Paris Saint-Germain exigeant et collectif. En l’absence de Marquinhos, il a porté le brassard comme un talisman. Sa régularité défie les blessures et les critiques. Finaliste en 2024, il revient avec l’ambition du sacre. Et cette fois, l’Afrique du Nord tout entière semble souffler dans son dos.
Habib Diarra : Le lionceau devenu guide
C’est l’histoire d’un gamin du centre de formation qui devient capitaine avant ses 22 ans. Dans une Ligue 1 souvent frileuse face aux jeunes talents africains, Habib Diarra a forcé le respect à Strasbourg. Intelligence de jeu, mental de fer et implication constante : le Sénégalais est devenu l’âme d’un club qui se cherche une identité. Si le trophée lui échappe, il restera, quoi qu’il en soit, comme une figure montante du leadership africain en Europe.
Evann Guessand : La Côte d’Ivoire a trouvé son phénix
Il est la surprise de cette édition. Longtemps discret, Evann Guessand a fait taire les doutes en une saison. À Nice, il a été bien plus qu’un finisseur : un chef d’orchestre offensif, capable de renverser des défenses et des scénarios. 11 buts, 8 passes décisives, et une sélection ivoirienne intégrée avec assurance. À 24 ans, il porte les promesses de l’après-Haller, dans un pays en quête de stabilité offensive après sa CAN historique à domicile.
Les absents ont toujours tort : Gouiri, la relance tardive
Amine Gouiri l’a compris trop tard. Brillant depuis janvier avec l’OM, l’Algérien a été trahi par un début de saison pâle à Rennes. Son réveil impressionnant (8 buts, 4 passes en 12 matchs) n’a pas suffi. Le jury a tranché : le Prix Foé récompense l’ensemble d’une saison, pas seulement l’embellie. Mais nul doute qu’en 2026, Gouiri reviendra frapper à la porte.
Plus qu’un trophée, un miroir du football africain
Le Prix Marc-Vivien Foé n’est pas un trophée comme les autres. Il cristallise le poids d’un héritage. Chaque année, il rappelle au monde que le talent africain, s’il est souvent brut, est aussi capable de constance, de maturité et de leadership. En 2025, avec un Marocain, un Sénégalais et un Ivoirien en finale, le prix raconte un continent éclaté par les langues et les histoires, mais uni par l’excellence.