La journaliste et vice-présidente du Defenders of Human Rights Center Narges Mohammadi est la lauréate du prix Nobel de la Paix qui a été annoncée ce 6 octobre. Elle est actuellement en détention.
Le comité Nobel a annoncé que le Prix Nobel de la Paix a été attribué à l’iranienne Narges Mohammadi, un peu plus d’un an après le début d’une révolte en Iran pour la défense des droits de l’homme.
La présidente du comité Nobel norvégien Berit Reiss-Andersen, à débuté son discours en prononçant en Farsi les mots suivants “femme, vie, liberté », l’un des slogans des manifestations pacifiques contre le gouvernement iranien.
« Si les autorités iraniennes prennent la bonne décision, ils la libéreront. Elle pourra ainsi être présente pour recevoir cet honneur, ce que nous espérons avant tout », a déclaré la présidente du Comité Nobel norvégien, à Oslo. Dans la foulée, l’Organisation des Nations Unies a réclamé sa libération.
Sa famille s’est très vite prononcée en soulignant le moment historique pour la liberté en Iran : « Nous dédions ce prix à l’ensemble des Iraniens et en particulier aux femmes et aux filles iraniennes qui ont inspiré le monde entier par leur courage et leur combat pour la liberté et l’égalité ». Son époux, Taghi Rahmani, réfugié depuis 2012 en France avec leurs jumeaux âgés de 17 ans dit d’elle qu’elle est « la personne la plus déterminée » qu’il connaisse. Arrêtée à de nombreuses reprises depuis 1998, Narges Mohammadi a été condamnée à plusieurs peines de prison et doit encore être jugée pour de nouveaux chefs d’inculpation.
Cette récompense advient suite au décès de MahsaAmini, jeune étudiante d’origine kurde, en septembre 2022 dans des circonstances fâcheuses, trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs. Sa mort a déclenché un mouvement de révolte inédit dans le pays.
Dans son discours, le comité du Nobel Prize a tenu à souligner le courage des femmes iraniennes, victimes de sanctions de la part du gouvernement iranien, sources d’inspiration pour le monde entier.
