C’est officiel. À partir du lundi 5 mai 2025, les prix du carburant baissent sur toute l’étendue du territoire centrafricain. L’annonce a été faite le 2 mai par le ministre de l’Énergie Hydraulique, Bertrand Arthur Piri, lors d’une conférence de presse très attendue.

Selon les nouveaux tarifs, le gazole est désormais fixé à 1 250 francs CFA, le super à 1 050 francs CFA et le pétrole lampant à 700 francs CFA. Une décision gouvernementale qui intervient dans un contexte économique marqué par la pression populaire et les plaintes récurrentes sur le coût de la vie.
Avant cette annonce, les prix du carburant oscillaient autour de 1 400 à 1 500 FCFA pour le gazole, 1 200 à 1 300 FCFA pour le super et 800 à 850 FCFA pour le pétrole lampant. Autrement dit, la baisse décidée par le gouvernement représente une réduction de 150 à 250 FCFA par litre selon les produits. Un écart non négligeable, surtout pour les transporteurs, les ménages à faibles revenus et les petites entreprises, pour qui chaque franc économisé peut faire la différence.
Objectif affiché est donc simple : soulager les ménages, encourager les activités économiques et rendre le pays plus compétitif. « Cette mesure vise à soulager le panier de la ménagère, à apporter un soutien concret aux activités économiques et à renforcer la compétitivité nationale », a déclaré le ministre, insistant sur la volonté du gouvernement de garantir un accès équitable à l’énergie.
Dans le secteur de la distribution, l’annonce est bien accueillie. Njoya Jean, acteur majeur du domaine, salue une décision « courageuse et stratégique », qui selon lui « montre que l’État reste à l’écoute des réalités du terrain ».
Mais au-delà des mots, le ministre prévient : des contrôles stricts seront déployés pour s’assurer que la baisse des prix soit bien appliquée dans toutes les stations-service. L’État entend éviter toute tentative de spéculation.
Cette mesure est perçue comme une réponse directe aux tensions sociales et économiques qui pèsent depuis plusieurs mois. Reste à voir son impact réel sur les prix du transport, des denrées de base et, in fine, sur le pouvoir d’achat des Centrafricains.