Un nouveau drame a endeuillé la République démocratique du Congo. Mardi, un bateau de transport de passagers, surchargé, a chaviré sur la rivière Fimi, au centre du pays, faisant au moins 25 morts, dont des enfants. Des dizaines de personnes sont toujours portées disparues.
L’embarcation, qui avait quitté la ville d’Inongo, transportait plus d’une centaine de personnes lorsqu’elle a sombré. Selon les autorités locales, la surcharge serait à l’origine de ce tragique accident. « Il y a eu une surcharge au niveau du toit et en ce qui concerne les corps sans vie, au moins 25 ont été récupérés jusqu’à présent », a déclaré David Kalemba, le commissaire fluvial d’Inongo.
Les recherches se poursuivent activement pour retrouver les disparus, mais les autorités craignent que le bilan ne s’alourdisse. Ce naufrage est hélas loin d’être un cas isolé. La province du Maï-Ndombe, traversée par de nombreux cours d’eau, est régulièrement frappée par ce type d’accident. Depuis le début de l’année, quatre naufrages ont déjà été recensés, faisant des dizaines de morts.
Les causes de ces drames sont multiples : surcharge des embarcations, vétusté des bateaux, manque de contrôles et conditions météorologiques difficiles. De plus, dans les régions reculées du pays, où les infrastructures routières sont déficientes, les populations n’ont souvent d’autre choix que d’utiliser les voies navigables, même si elles sont dangereuses.
Les autorités congolaises ont à maintes reprises alerté sur les risques liés au transport fluvial et promis de renforcer les contrôles. Mais face à l’ampleur de la tâche et à la pauvreté de nombreuses populations, les résultats se font attendre.
Face à cette nouvelle tragédie, les habitants de la région appellent le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour améliorer la sécurité sur les voies navigables. « Le gouvernement doit agir pour améliorer la sécurité sur les eaux de notre province. les conditions de navigation sont dangereuses », a déclaré Alex Mbumba, un habitant de la région.Parmi les mesures envisageables : le renforcement des contrôles sur les embarcations, la formation des transporteurs, l’équipement des bateaux en dispositifs de sécurité et la construction de débarcadères adaptés.