RDC: UNE PERSONNE SUR 4 SOUFFRE DE FAIM AIGÜE SELON L’ONU

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Près d’un quart des habitants de la République démocratique du Congo (RDC), où des millions de personnes sont déplacées internes se trouvent dans une situation de faim aiguë, s’alarme l’ONU dans un rapporté publié lundi 28 Octobre.

RDC: le quart de la population en situation de faim aigüe d’après l’ONU

Environ 25,6 millions en de personnes sont exposées à un risque imminent pour leur vie ou leurs moyens de subsistance en raison d’un accès insuffisant à la nourriture. C’est ce que l’ONU désigne par « insécurité alimentaire aiguë ». Parmi ces personnes, plus de trois millions se trouvent dans une situation « critique », selon le rapport de l’IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire), réalisé avec la collaboration de plusieurs ONG et agences onusiennes.

« L’insécurité alimentaire aiguë est causée par plusieurs facteurs combinés, tels que les conflits, l’augmentation des prix des denrées et des coûts de transport, ainsi que les conséquences de diverses épidémies, notamment la rougeole, le choléra, le paludisme, et plus récemment le mpox », précise le rapport.

Une crise touchant toute la RDC

RDC 6,9 millions de déplacés internes, un record selon l’ONU

Aucune région de la République démocratique du Congo n’est épargnée, y compris la capitale Kinshasa. Cependant, la situation est encore plus préoccupante dans les zones de conflit comme le Nord-Kivu, l’Ituri et le Sud-Kivu, où la crise humanitaire perdure depuis près de trente ans, aggravée par les affrontements récents avec la recrudescence des rebelles du M23.

Les mouvements de population sont importants. Dans ces régions, la FAO rapporte que 25 % des éleveurs ont perdu leur bétail et que 35 % des ménages n’ont pas pu cultiver leurs terres.

Des problèmes structurels

En plus des conflits, des problèmes structurels accentuent la crise, notamment le manque d’infrastructures, l’accès limité à l’eau et le déficit « flagrant de routes de qualité », ce qui limite les possibilités de commercialiser les produits agricoles. Ces difficultés chroniques font qu’au moindre choc – comme une maladie, une inondation ou une mauvaise récolte –, une partie de la population bascule rapidement vers une situation d’urgence.

Selon les prévisions de l’IPC, le niveau d’insécurité alimentaire au niveau national devrait rester stable en 2025, à un niveau déjà similaire à celui de 2024 et 2023. Cependant, la FAO exprime des inquiétudes quant à une possible aggravation de la sécurité après le retrait de la MONUSCO du Sud-Kivu le 30 juin dernier.

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