Le ministère de la Culture a remis le « Prix Alioune Badara Bèye pour la polyvalence et la persévérance » à titre posthume à Ibrahima Hane pour son livre « Les dieux de la brousse ne sont pas invulnérables ».
”Nous avons reçu 14 œuvres et le roman d’Ibrahima Hane a été plébiscité à l’unanimité’’ à mentionner Diallo, la présidente du jury de cette première édition du ‘’Prix Alioune Badara Bèye pour la polyvalence et la persévérance’’ Fatimata Ba Diallo.
Rappelons qu’Ibrahima Hane a recu le prix spécial du jury pour son roman historique « Les dieux de la brousse ne sont pas invulnérables », publié en 2022. Ce récit fictif, dépassant les 400 pages, se déroule à l’époque où l’empire français exerçait sa domination sur une partie du monde.
L’histoire narre les péripéties de la riche comtesse Viviane de Villeneuve, qui, en 1914, accompagnée de sa cour et de son amie, la femme du gouverneur général de l’Afrique occidentale française (AOF), débarque à Dakar. Sa présence révèle les excès et les cruautés planifiées de l’administration coloniale.
Les participants ont salués la profondeur et la qualité de l’ouvrage.‘’C’est un livre extrêmement important pour nous les Africains, parce qu’il met en lumière les défauts de ceux qui nous ont colonisé’’, a déclaré Fatimata Ba Diallo.
Le prix, accompagné d’une dotation de 10 millions de francs CFA, a été remis à Racine Hane, le fils du lauréat. Le ministre de la Culture, des Industries créatives, du Patrimoine et des Loisirs a souligné que ce prix a été créé pour rendre hommage à la vie, à l’œuvre et au parcours d’Alioune Badara Bèye, un homme dévoué à la culture, au patrimoine historique et au monde littéraire. Alioune Badara Bèye, dramaturge, poète, romancier et éditeur, est également président de l’Association des écrivains du Sénégal.
Après avoir quitté le secteur bancaire, Ibrahima Hane a orienté son activité vers l’écriture. En 1992, il a été retenu pour participer au concours annuel de la meilleure nouvelle de langue française organisé par Radio France Internationale (RFI), l’ACCT et le journal « Le Monde ».