SENEGAL – PRÉSIDENTIELLES 2024 : OOUSMANE SONKO EN LICE PRESIDENTIELLE

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Le tribunal de grande instance de Dakar a ordonné ce 14 décembre 2023, la réintégration de l’opposant Ousmane Sonko dans le fichier électoral, lui ouvrant par le fait la voie à une participation à la présidentielle de février 2024.

La décision du tribunal de grande instance a annulé l’arrêt rendu en novembre par la Cour suprême de Ziguinchor, interdisant au chef de l’opposition détenu de se présenter à l’élection présidentielle de 2024.

« La loi et la vérité étaient avec nous. Ousmane Sonko sera réinscrit sur les listes et il participera à l’élection présidentielle », a déclaré Bamba Cissé, l’avocat de M. Sonko, face aux médias locaux.

Pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle, Ousmane Sonko doit déposer sa candidature avant le 26 décembre. Les candidatures éligibles seront annoncées au cours des deux premières semaines de janvier 2024 et la campagne électorale débutera en février jusqu’au soir du 23 Février.

Rappelons que Ousmane Sonko a terminé troisième lors de l’élection présidentielle de 2019. Au regard de ses résultats, ses partisans estiment que la série d’allégations criminelles portées contre lui depuis Mars 2021, fait partie d’une campagne orchestrée pour faire dérailler ses aspirations politiques avant l’élection présidentielle de février 2024. En juin 2023, Sonko a été reconnu coupable de corruption de la jeunesse,  mais acquitté des accusations de viol et de menace de mort a l’encontre d’une femme qui travaillait dans un

salon de massage à  Ziguinchor. Il a été condamné à deux ans de prison, cette décision avait déclenché en ce temps des manifestations meurtrières dans tout le pays.

Fin juillet 2023, les autorités sénégalaises ont officiellement dissous le parti politique de M. Sonko et l’ont placé en détention. Il est désormais accusé d’appel à l’insurrection, de complot contre l’État et d’autres délits présumés.

La réintégration de la candidature de Ousmane Sonko pour la présidentielle de 2024, n’est pas du goût de tout le monde, notamment de l’État sénégalais  qui a dit par la voix de son avocat EL Hadj Diouf devoir faire appel de la décision du tribunal dans les dix prochains jours.

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