La Présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, a annoncé le 20 janvier 2025, lors d’une conférence de presse, la confirmation d’un cas de virus de Marburg dans le pays. Le diagnostic a été établi après des analyses au laboratoire mobile de Kabaile, dans la région de Kagera, et confirmé à Dar es Salaam.

Bien que 25 cas suspects aient été signalés par l’OMS, tous les autres tests se sont avérés négatifs, et ces patients restent sous observation médicale.Le virus de Marburg, connu pour sa létalité élevée (entre 24 % et 88 %), est transmis à l’homme par des chauves-souris frugivores et se propage entre humains par contact avec des fluides corporels ou des surfaces contaminées. Il provoque des symptômes graves, notamment une forte fièvre, des maux de tête intenses et, dans certains cas, des hémorragies sévères dans la première semaine. Aucun vaccin ni traitement homologué n’existe à ce jour, bien que des essais cliniques soient en cours.
MESURES D’URGENCE ET SOUTIEN INTERNATIONAL
Pour répondre rapidement à cette menace, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a débloqué 3 millions de dollars du Fonds d’urgence, en complément des 50 000 dollars déjà octroyés pour soutenir les premières enquêtes. Une équipe d’experts a été déployée dans la région de Kagera afin de renforcer la surveillance et d’investiguer sur les cas signalés.
Le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé à la collaboration internationale : « L’heure est à l’engagement pour protéger la santé de tous les habitants de la Tanzanie et de la région contre les risques posés par cette maladie. »
La Tanzanie, qui avait déjà connu une épidémie de Marburg en mars 2023 rapidement maîtrisée, bénéficie aujourd’hui d’une expertise renforcée grâce aux précédentes crises sanitaires. Le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a souligné la nécessité d’une réponse rapide et coordonnée pour limiter la propagation du virus.
Malgré la confirmation du cas, l’OMS ne recommande aucune restriction de voyage ou de commerce avec la Tanzanie. Les autorités appellent cependant à la vigilance et à l’adoption de mesures sanitaires strictes pour prévenir de nouvelles infections.
Le virus de Marburg reste un défi majeur de santé publique, particulièrement en Afrique, où des cas ont déjà été signalés dans des pays comme l’Angola, la République démocratique du Congo, le Ghana et l’Ouganda. La Tanzanie intensifie ses efforts pour contenir cette nouvelle menace tout en mobilisant un soutien global pour protéger ses populations.