TCHAD : 19 MORTS DANS UNE ATTAQUE « AVORTÉE» CONTRE LA PRÉSIDENCE

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Des tirs nourris ont été entendus dans la soirée du mercredi 8 janvier, dans le centre de la capitale tchadienne, N’djamena, près de la présidence. Selon le porte-parole du gouvernement, 19 personnes sont mortes, dont 18 assaillants. Le ministre a déclaré que la situation est désormais sous contrôle grâce à l’intervention de l’armée. Il a également indiqué que la justice enquêtera pour déterminer les motivations et les complicités éventuelles des assaillants.

© Getty Images

D’après les premières informations, les assaillants, arrivés dans deux voitures, auraient simulé une panne devant l’une des entrées de la présidence avant d’attaquer les gardes avec des coupe-coupe et des couteaux. Cette attaque a entraîné la mort d’un militaire et en a blessé trois autres. En réaction, toutes les voies menant à la présidence ont été fermées, et des chars ont été déployés. Les tirs, intenses au départ, ont diminué avant de cesser vers 21h.

Le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, a écarté la piste terroriste, affirmant qu’il s’agirait d’un acte désespéré mené par des jeunes de la capitale, et non par des jihadistes ou Boko Haram.

« La situation est sous contrôle »

Dans une déclaration publiée sur Facebook, le ministre des Affaires étrangères a insisté sur le fait que la situation est maîtrisée : « Il n’y a aucune crainte à avoir. Nous attendons l’arrivée du procureur pour établir les faits avec précision. »

L’attaque a fait 19 morts : 18 parmi les assaillants et un militaire. Six assaillants ont également été blessés, ainsi que trois membres des forces de sécurité. Des vidéos montrant des corps gisant au sol circulent sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux.

Cette tentative de déstabilisation survient alors que le chef de l’État, Mahamat Idriss Déby Itno, se trouvait au palais présidentiel au moment de l’attaque, a indiqué M. Koulamallah, sans plus de précisions.

Le 5 janvier 2023, le gouvernement tchadien avait affirmé avoir arrêté, à partir du 8 décembre 2022, 11 officiers et un militant connu des droits de l’Homme, Baradine Berdei Targuio, présenté comme le cerveau d’une « tentative de déstabilisation » de « l’ordre constitutionnel » et « des institutions de la République ».

Ces personnes avaient été détenues dans la prison de haute sécurité de Koro Toro, à 600 kilomètres de N’Djamena. Condamnées à 20 ans de prison, elles avaient été graciées par le président Mahamat Idriss Deby.

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