Dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 avril 2025, une évasion spectaculaire a eu lieu à la prison de Mongo, située dans la province du Guéra, au centre du Tchad. Selon des sources sécuritaires et locales, au moins 43 détenus ont réussi à s’échapper de l’établissement pénitentiaire dans des circonstances encore non élucidées.

L’incident s’est produit aux alentours de minuit, lorsque des bruits de tirs ont été entendus autour du bâtiment. Certains témoignages laissent penser qu’il pourrait s’agir d’une attaque coordonnée, avec une possible complicité interne. Les autorités n’ont pas encore confirmé ces éléments, mais une enquête a été immédiatement ouverte.
Dès les premières heures du lundi 21 avril, les forces de défense et de sécurité tchadiennes ont lancé une vaste opération de ratissage dans la ville de Mongo et ses environs. Des barrages ont été érigés sur les principaux axes, et des contrôles intensifiés sont en cours.Le ministre de la Justice, Mahamat Ahmat Alhabo, a réagi dans la matinée, annonçant l’ouverture d’une enquête administrative et judiciaire. « Tous les responsables de cette faille sécuritaire devront rendre compte. S’il y a eu négligence ou complicité, des sanctions exemplaires seront prises », a-t-il déclaré lors d’un point de presse à N’Djamena.La prison de Mongo, déjà critiquée pour sa vétusté et ses failles structurelles, abritait au moment de l’évasion environ 120 détenus.
Cet incident remet une fois de plus sur le devant de la scène les carences du système pénitentiaire tchadien, notamment en matière de sécurité et de gestion.Les autorités appellent la population à la vigilance et à signaler tout mouvement suspect, tandis que la traque des fugitifs se poursuit.