Un rapport rédigé par deux universitaires et publié en 2018 révèle que le Tchad est en tête en matière de spoliation de biens culturels. Près de 10 000 objets d’art « originaux et authentiques » seront rapatriés, bien que la date précise reste encore inconnue.
En France, 9 296 objets d’art tchadiens, dont 7 732 répertoriés au musée du Quai Branly-Jacques Chirac, seront rapatriés. Bien qu’aucune date précise ne soit encore fixée, les démarches pour retourner ces biens culturels spoliés à leur terre d’origine sont en cours. Ce patrimoine inclut des objets archéologiques, ethnographiques, esthétiques, ainsi que des ornements, des parures et des masques.
Le Musée national du Tchad a adressé sa demande de rapatriement à la France en 2017. Toutefois, le directeur du musée, KOUMDE MBAITOUBAM , admet que ce retour ne se fera pas dans l’immédiat, le processus nécessitant du temps. Le rapport de 2018, « Restituer le patrimoine africain », rédigé par Bénédicte Savoy et Felwine Sarr, révèle que le Tchad est le pays le plus touché par le pillage de biens culturels. Selon MBAITOUBAM, l’identification des objets se poursuit, avec une collaboration étroite entre spécialistes tchadiens et responsables de musées français.
Il assure que les objets à rapatrier sont authentiques, soulignant qu’il n’y a pas de risques de falsification puisque l’inventaire a été réalisé par des professionnels. Si le Musée national du Tchad ne dispose pas de l’espace nécessaire pour tous les objets, une partie sera redistribuée dans les musées provinciaux, les pièces les plus précieuses étant conservées au musée national.