Ce mardi, le Togo a pris la décision de passer à la 5e République. La nouvelle constitution proposée par les députés va transformer le pays du régime présidentiel au régime parlementaire. Concrètement, le texte introduit un nouveau poste, celui de président du conseil des ministres, qui devient la figure représentative du pays à la place du président de la République.
Le texte proposé par un groupe de députés en majorité issus du parti UNIR a été adopté dans la nuit de lundi 25 à mardi 26 mars, à 89 voix pour, une contre et une abstention. Il a été voté à moins d’un mois des prochaines élections législatives et alors que le mandat des députés est arrivé à échéance fin décembre.
La nouvelle Constitution doit être promulguée dans les 15 jours qui suivent son adoption. Elle remplace le texte actuellement en vigueur, adopté par référendum en 1992 et modifié depuis à trois reprises.
Le Togo devrait donc entrer dans la Vème République avant les prochaines élections législatives, prévues le 20 avril, soit plus de trois mois après la fin du mandat des députés qui siègent pour le moment à l’Assemblée.
Celui qui exercera la pleine autorité dans l’adoption finale de cette proposition sera le président du Conseil des ministres, désigné pour six mois. Il sera chargé de la gestion des affaires du gouvernement et représentera le pays à l’extérieur.
Bien que cette nouvelle trouve chez plusieurs acteurs politiques un bon accueil, de nombreux opposants s’en insurgent et crient à un détournement d’attention.
La population cependant n’est pas ravie de cette nouvelle. Depuis ce matin du 27 mars, quelques groupes de mécontents se forment devant le palais présidentiel et appellent à la mobilisation massive du peuple.