Le 12 août 2024, le président togolais FAURE ESSOZIMNA GNASSINGBÉ a reçu une délégation nigérienne dirigée par le colonel GARBA HAKIMI , ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales du Niger. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations diplomatiques et de la coopération régionale entre les deux nations.
La rencontre entre le président togolais FAURE GNASSINGBÉ et le colonel GARBA HAKIMI
Contrairement à plusieurs autres pays ouest-africains, le Togo a opté pour une politique de rapprochement avec les régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger, consolidant ainsi son rôle dans la médiation des conflits dans une région confrontée à de graves défis sécuritaires.
Le colonel HAKIMI a exprimé la gratitude du peuple nigérien envers le président GNASSINGBÉ pour son engagement en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique de l’Ouest. Tandis que d’autres nations de la région ont pris leurs distances avec ces régimes militaires, le Togo a choisi de renforcer ses liens, se positionnant comme un acteur clé dans les efforts de médiation régionale.
En septembre 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES) et ont annoncé en janvier 2024 leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), accusant cette dernière d’être influencée par les puissances occidentales, notamment la France. Après le sommet des dirigeants de l’AES en juillet 2024 à Niamey, les dirigeants de la Cédéao ont mandaté le président GNASSINGBÉ et son homologue sénégalais, BASSIROU DIOMAYE FAYE , pour mener des efforts de médiation. Cependant, les autorités de Bamako, Ouagadougou et Niamey ont clairement affirmé leur volonté de rompre avec la Cédéao.
OMAR ALIEU TOURAY président de la commission de la CEDEAO
OMAR ALIEU TOURAY , président de la Commission de la Cédéao, a mis en garde contre les risques d’isolement diplomatique et politique que ce retrait pourrait entraîner, menaçant ainsi la cohésion régionale. En réponse, le général Tiani a déclaré que toute mesure prise par un État de la Cédéao contre le Niger entraînerait des mesures de réciprocité.