Le monde du hip-hop est secoué par une affaire judiciaire impliquant deux de ses figures emblématiques, Jay-Z et Sean « Diddy » Combs. Une plainte récemment amendée accuse les deux rappeurs d’avoir drogué et violé une adolescente de 13 ans lors d’une fête en 2000, après les MTV Video Music Awards à New York.
![](https://seasonmedia.net/wp-content/uploads/2024/12/1000625347.webp)
Une plainte lourde d’accusations
L’accusatrice, identifiée uniquement sous le pseudonyme de « Jane Doe », allègue avoir été agressée lors d’une fête organisée dans une maison blanche après les VMAs. Selon la plainte, elle aurait été approchée par un chauffeur travaillant pour Diddy, qui lui aurait promis l’accès à la fête. Une fois sur place, elle aurait été contrainte de signer ce qu’elle pense être une clause de confidentialité. La soirée aurait rassemblé de nombreuses célébrités et serait marquée par une consommation généralisée de drogues, notamment de la cocaïne. Jane Doe affirme avoir accepté une boisson qui l’aurait rendue « étourdie ». Elle se serait alors réfugiée dans une pièce pour se reposer. C’est là que, selon ses déclarations, Jay-Z et Diddy, accompagnés d’une célébrité féminine identifiée dans la plainte comme « Célébrité B », seraient entrés et auraient commis les agressions sexuelles.
Les réponses des accusés
Jay-Z, de son vrai nom Shawn Carter, a fermement démenti ces accusations qu’il qualifie de «tentative de chantage». Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, il a dénoncé ce qu’il considère comme une manœuvre pour obtenir un règlement financier. «Cela m’a donné envie de vous exposer comme le fraudeur que vous êtes de manière TRÈS publique. Donc non, je ne vous donnerai PAS UN SOU» !!, a-t-il écrit.
Sean « Diddy » Combs, actuellement en détention pour des accusations distinctes de trafic sexuel et d’autres délits, a également nié les faits. Son équipe juridique a qualifié la plainte d’«énième cascade publicitaire» visant à extorquer de l’argent aux célébrités.
![](https://seasonmedia.net/wp-content/uploads/2024/12/1000624236.webp)
Une longue bataille judiciaire à venir
Déposée en vertu de la loi new-yorkaise sur la protection des victimes de violences motivées par le genre, la plainte est portée par l’avocat Tony Buzbee. Ce dernier est déjà à l’origine de plusieurs poursuites récentes visant Diddy pour des accusations d’agressions sexuelles. Le procès pénal de Sean Combs est prévu pour le 5 mai, mais cette affaire vient compliquer davantage la situation des deux artistes. Les avocats des accusés affirment qu’ils prouveront leur innocence, tandis que Jane Doe demande des dommages-intérêts non spécifiés, affirmant souffrir de stress post-traumatique et de dépression à la suite des événements présumés.
Une affaire qui éclabousse leurs proches
Dans sa déclaration, Jay-Z a exprimé son inquiétude pour sa famille. «Ma femme et moi devrons expliquer à nos enfants […] la cruauté et la cupidité des gens», a-t-il déclaré. Marié à Beyoncé, avec qui il a trois enfants, le rappeur redoute les répercussions de ces accusations sur sa vie.
Cette affaire met en lumière les abus présumés dans l’industrie musicale et soulève des questions sur la culture d’impunité qui y règne parfois. Alors que les accusations se multiplient contre Diddy, avec plus de 30 poursuites à son actif, cette plainte pourrait marquer un tournant dans les scandales entourant les figures du hip-hop.
Affaire à suivre.